La production d’un observatoire de charges de copropriété fiable et exploitable pour faire des économies est un exercice difficile qui nécessite une démarche rigoureuse et exhaustive à l’instar de celle que l’ARC met en œuvre pour la construction de son observatoire OSCAR en travaillant sur les données des annexes comptables fournies par des copropriétés adhérentes après validation en assemblée générale.
Depuis plusieurs années, la FNAIM Grand Paris publie un observatoire que nous avons systématiquement critiqué du fait des lacunes de sa construction et donc de ses résultats qui qui ne correspondent pas du tout à la réalité de la gestion des copropriétés (voir l’article de notre site internet
« L’observatoire des charges de copropriété du Grand Paris publié par la FNAIM : la confirmation que les syndics ont gagné au grattage et au tirage »
A l’adresse suivante https://arc-copro.com/e22p
D’autres prestataires comme la startup MEILLEURECOPRO produit un observatoire qui lui sert de référentiel pour proposer des prestations de services en terme de réduction des charges de copropriété et donc de réalisation d’économies. Nous avons également contesté les modalités de production de cet observatoire dès sa première publication (voir article du site internet. « Le nouveau baromètre sur les charges de copropriété de MEILLEURECOPRO : une « mixture inexploitable » accessible à l’adresse suivante https://arc-copro.com/xabs
Revenons plus précisément sur ces deux exemples d’observatoire erroné et donc trompeur
I. LES LACUNES DE L’OBSERVATOIRE DE LA FNAIM GRAND PARIS
La FNAIM Paris vient de publier son 7ème observatoire des charges de copropriété. Les résultats affichés sont tellement éloignés de la réalité de ce que constatent les copropriétés que notre première recommandation est de conseiller à la FNAIM PARIS de cesser toute publication de ce genre.
- Concernant l’augmentation globale de 7,56% (notre observatoire OSCAR affichait entre 5 et 6% pour Paris); expliquer qu’elle est principalement due à la hausse des dépenses d’assurance est disproportionné du fait que ces charges ne représentent que 5% du total des charges d’après les ratios fournis par la FNAIM.
- Concernant les fortes augmentations pour les ascenseurs, l’eau et les impôts qui ne représentent respectivement que 5,7%, et 5,8% des charges totales, aucun évènement de rupture (mise aux normes, modernisation, restructuration de réseaux) ne peut justifier ces fortes hausses. Au contraire pour l’eau, la reprise de la gestion par une régie municipale s’est traduite par une baisse des tarifs et une meilleure maîtrise des tarifs appliqués.
- Concernant le chauffage, compte tenu que la consommation en calories qui est mesurée par les DJU (Degrés-Jours-Unifiés) a été stable entre 2017 et 2018 sur Paris (2070 DJU), afficher une augmentation de 5,34% revient à considérer que l’augmentation des ressources énergétiques était du même niveau alors que l’évolution constatée était proche de 10%. Cherchez l’erreur !
- Concernant les honoraires de syndic et les frais de gestion, C’EST L’APOTHEOSE !
Fournir des explications « abracadantesques » sur les autres postes de charges pour conclure que les honoraires de syndic et les frais de gestion sont les seuls postes de charges à se stabiliser depuis deux ans relève d’une forfanterie manifeste. Cela revient à considérer que les syndicats de copropriétaires sont constitués de personnes naïves et incapables de faire la part des choses en terme de charges de copropriété.
II. LA DEMARCHE TROMPEUSE DE MEILLEURECOPRO
L’observatoire publié par MEILLEURECOPRO s’appuie sur des données collectées informatiquement sur des petites annonces immobilières et non sur des données comptables attestées de la gestion des copropriétés (cf. article précité). Les résultats ainsi obtenus sont loin de correspondre à « la réalité du terrain », mais le plus grave est qu’ils servent de référentiel aux études de réduction des charges qu’ils proposent de réaliser dans le cadre de leurs prestations de service.
Certes, ils annoncent que leurs prestations sont rémunérées par une quote-part des économies réalisées et que de facto, cela ne coûte rien à la copropriété. Dans la pratique, il faut savoir que les copropriétés n’ont pas le choix des entreprises retenues, ces dernières étant des partenaires de MEILLEURECOPRO qui commissionnent cette dernière. Les copropriétés supportent donc implicitement ce commissionnement sur les factures émises par les entreprises retenues, ce qui grignotent encore plus les économies réalisées.
Ce n’est pas avec des observatoires aussi erronés et trompeurs que va progresser la culture des copropriétés pour la maîtrise et la réduction de leurs charges.
III. L’ASSISTANCE DE COPROPRIETE SERVICES
La coopérative de l’ARC, COPROPRIETE SERVICES, a mis en place des outils et services qui peuvent vous permettre d’obtenir les mêmes résultats d’économie de charges sans avoir à en reverser une partie à un prestataire qui vous avez retenu sur la base d’un référentiel erroné et donc trompeur. Il s’agit en particulier des outils OSCAR, COPRO-DEVIS et COPRO-FORUM accessibles sur le Portail de l’Adhérent (www.leportaildelarc.fr).
Toute demande d’assistance peut être sollicitée en envoyant un mail à coproservices@arc-copro.fr ou en téléphonant au 01 40 40 42 82.