FNAIM : et si on changeait le caducée représenté par la déesse Vesta par Fidès

24/12/2019 Actu

Suite à la loi ELAN qui a protégé le titre de « syndic de copropriété », à l’occasion de son colloque, la FNAIM a présenté le caducée de la profession.

Un caducée très noble avec un message véhiculé qui, espérons-le, sera au rendez-vous sachant qu’on est encore loin de l’objectif escompté.

Voyons donc le message diffusé par le caducée de la FNAIM.

I. Eclairer et défendre

Le caducée de la profession produit par la FNAIM présente la déesse Vesta qui est celle du foyer et de la famille et qui tient une lance.

Le message véhiculé est de considérer que les professionnels de l’immobilier et en particulier le syndic protègent, éclairent et défendent leurs clients et mandants qui sont les syndicats des copropriétaires.

Par ailleurs, sur ce caducée est mentionnée une information importante qui est « métier réglementé par la loi ».

Avant d’aller plus loin dans l’analyse, voici le caducée de la profession :

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La question qui reste en suspens est donc de savoir si effectivement le syndic de copropriété est aujourd’hui celui qui éclaire les syndicats des copropriétaires dans leurs choix notamment de travaux, de contrat de maintenance à souscrire ou à supprimer ou bien encore s’il défend les intérêts des syndicats des copropriétaires ou bien avant tout l’intérêt économique et financier du cabinet.

Plus que cela, nous sommes ravis que ce fameux caducée rappelle que cette profession est réglementée par la loi, impliquant que le syndic ne peut pas faire n’importe quoi comme facturer des prestations illégales, profiter de son monopole pour établir un état daté en réclamant 540 euros ou en proposant des prestations de services assurées par des filiales dans le seul but d’échapper à la loi HOGUET.

Bref, la liste des dérives serait encore longue. Pour avoir d’autres exemples, on invite les lecteurs à consulter la rubrique « Abus » de notre site internet qui devrait plutôt s’intituler les « Illégalités ».

II. Un caducée à l’image de Fidès

Un peu de mythologie romaine : Fidès n’est pas la déesse de la fidélité, mais de la bonne foi et de l’honneur.

Voilà un projet et un caractère qui manque à beaucoup de syndic et surtout de groupes de syndics.

Travailler de bonne foi pour son mandant qui est le syndicat des copropriétaires afin de retrouver un lien de confiance entre le syndic et le syndicat des copropriétaires.

Une activité d’administration de biens sans conflits d’intérêts qui permettrait de retrouver l’honneur de la profession avec une reconnaissance des usagers et des pouvoirs publics.

Mais soyons clairs, on en est encore loin. Nous nous en éloignons même jour après jour.

Pour preuve, le récent communiqué de presse de la FNAIM qui indique à présent que les syndics pourront proposer des services de babysitting ou de garde de chiens ce qui n’a strictement rien à voir avec l’objet et les besoins du syndicat des copropriétaires.

Autre preuve patente : l’obligation pour les pouvoirs publics de plafonner réglementairement par voie de décret le tarif de l’état daté compte tenu des abus tarifaires pratiqués.

Autre exemple : l’obligation pour les pouvoirs publics de définir par décret le montant de pénalités par jour en cas de retard par le syndic à remettre la fiche synthétique sachant que ce dernier prévoyait dans son contrat, un montant symbolique de 1 euro.

Alors voilà le deal : un caducée à l’image de Fidès plutôt que Vesta.

 

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