L’ARC et l’action de groupe : nouvelle lettre à Benoit HAMON

25/04/2013 Actions Action

L’ARC et l’action de groupe :

nouvelle lettre à Benoit HAMON

 

 

Suite à notre article du 7 mars 2013 (voir : unarc.fr/p9p8)  sur l’action de groupe et n’ayant pas reçu de réponse de Benoit HAMON, nous lui avons donc réécrit à ce sujet, en espérant qu’il prendra le temps de s’occuper des copropriétaires.

 

Voici notre lettre :

 

« Monsieur Benoit HAMON

Ministre chargé de l’Économie sociale

et solidaire et de la Consommation

Ministère de l’Économie

139, rue de Bercy

Télédoc 144

75572 PARIS CEDEX 12

 

Paris, le  15 Avril 2013

 

Objet : « action de classe » et associations « porteuses »

 

Monsieur le Ministre,

 

 

Notre lettre du 30 janvier 2013 concernant l’objet référencé est restée sans réponse et nous le regrettons. D’où la présente démarche.

 

En effet vos récents propos publics laissent penser que vous avez décidé, comme nous le craignions, de réserver l’action de groupe aux seules associations de consommateurs généralistes agrées, laissant ainsi de côté les associations spécialisées représentatives, et donc les associations représentatives de copropriétaires.

 

Si nous partageons évidemment votre souci de ne pas ouvrir les actions de groupe à n’importe quelles associations qui pourraient se créer opportunément, il ne nous semble pas conforme à l’intérêt des usagers et des consommateurs (que vous voulez mieux défendre), d’écarter les associations représentatives bien établies et spécialisées qui ne sont pas agrées (et ne peuvent d’ailleurs plus l’être, ceci depuis de nombreuses années). D’autant que ces associations ne sont finalement pas très nombreuses.

 

Comme vous le savez, l’efficacité de l’action de groupe sera d’abord une efficacité dissuasive. Il importe donc que - dans certains secteurs spécifiques très sensibles, comme le logement, et très spécialisé, comme celui de la copropriété - les professionnels sachent que les associations les plus actives du secteur veillent et pourront agir vite.

 

Voilà pourquoi il serait incompréhensible que vous fermiez l’action de groupe aux associations spécialisées reconnues comme représentatives, mais non agrées (puisqu’il n’y a plus d’agrément depuis vingt-cinq ans...).

 

Pour finir, nous dirons ceci : est-il normal que nos associations qui siègent bénévolement dans diverses commissions administratives nationales (exemple : Commission Relative à la Copropriété), dans les « conseils » officiels (exemple : Conseil National du Bruit), dans les agences (exemple : ANaH) dans les associations parapubliques (exemple : ANIL, QUALITEL...), et encore dans les Commissions Paritaires (exemple : Commission Paritaire des gardiens et employés d’immeuble), ne puissent « porter » des actions de groupes ?

 

Évidemment non. Et nous espérons vivement que vous-même en conviendrez et adapterez en conséquence votre projet de loi.

 

Vous remerciant de vos réponses à nos questions renouvelées et de l’attention portée à nos arguments, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de notre haute considération.

 

 Marie Noëlle AMBLES                                                                 Fernand Champavier

La Présidente de l’UNARC                                                          Le Président de l’ARC ».