L’analyse des assemblées générales par Florence Foresti

01/10/2019 Actu

Reprenons un extrait d’un spectacle de Florence Foresti, s’intitulant La vie 2.0, faisant l’analyse de la participation aux assemblées générales de copropriété.

Même s’il s’agit d’humour, comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu, imposant que derrière sa caricature des assemblées générales se cache une grande part de vérité.

Avant de reprendre les citations de Florence Foresti, expliquons qu’il s’agit d’une scène faisant la liste des incidents ou événements de la vie qui empoisonnent les gens et qui dans une vie « 2.0 » n’existera plus.

I. La participation aux assemblées générales de copropriété « pire que la mort »

Après avoir présenté plusieurs points qui dérangent le quotidien des gens, Florence Foresti aborde la participation aux assemblées générales en affirmant : « les assemblées générales de copropriétaires ça n’existera plus dans la vie « 2.0 ». Personne n’a envie d’y aller ! Je crois qu’il n’y a pas au monde un truc où j’ai le moins envie d’aller ! Je préfère aller chez le dentiste me faire arracher les dents ou je préfère me faire dépigmenter les poils du c… ».

Elle finit en disant : « Venez me chercher la mort, je vous attends ».

Bien évidemment la salle a applaudi et rigolé, se retrouvant sûrement dans cette présentation.


Alors la question qui reste en suspens est de comprendre pourquoi les copropriétaires trouvent les assemblées générales ennuyantes comme la mort.

II. Une assemblée générale statique qui doit aborder de plus en plus de question en un temps record

Il faut partir d’un constat important à rappeler.

Les ordres du jour sont de plus en plus longs, imposant de traiter les questions en un temps réduit, ce qui impose une limitation des échanges provoquant une mauvaise compréhension des enjeux.

Cette situation entraîne que certains copropriétaires se démobilisent, voire se désolidarisent de la cause commune et donc des questions à traiter, tandis que d’autres au contraire essaient de comprendre les problèmes sans toutefois avoir suffisamment de temps pour aborder l’ensemble des sujets qu’elles revêtent.

Ainsi, dans de nombreux cas les assemblées générales ressemblent à des chambres d’enregistrement où les copropriétaires ne sont pas amenés à débattre ou à amender les résolutions, mais à se prononcer uniquement soit « pour », soit « contre », soit « abstention ».

Cela n’encourage pas les copropriétaires à participer aux assemblées générales donnant au mieux un pouvoir pour qu’ils soient représentés.

Cette difficulté explique en partie l’absentéisme et la caricature de Florence Foresti qui préfère que la mort l’emporte plutôt que de se rendre à une assemblée générale.

Voilà pourquoi il est essentiel de revoir le concept des assemblées générales, notamment en prévoyant une réunion spécifique sur le sujet des travaux.

Cela sera au final profitable aussi bien pour le syndic que pour le syndicat des copropriétaires.

En effet, les assemblées générales seront plus courtes, permettant au gestionnaire de rentrer chez lui plus tôt et aux copropriétaires d’avoir le temps d’aborder les questions liées aux travaux.

Mme Foresti, si vous avez d’autres analyses sur le domaine de la copropriété, nous sommes preneurs, par exemple sur la lecture de votre appel de fonds ou encore sur le calcul des majorités.