Le Président de l’Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété (ANGC) préfère la politique de l’autruche

07/07/2017 Actions Action

Nous avons publié dernièrement un courrier envoyé au président de la toute nouvelle association nationale des gestionnaires de copropriété (ANGC) pour le féliciter de son initiative compte tenu du manque cruel de formation des gestionnaires, que ce soit en matière juridique, technique ou comptable Voir : arc-copro.com/9xa1.

Un constat simple à démontrer, compte tenu de l’insatisfaction des copropriétaires vis-à-vis de leur syndic, confirmée par différentes enquêtes indépendantes, voir par exemple : arc-copro.com/2ad8

Au lieu d’admettre cette difficulté, dont les premières victimes sont les gestionnaires, il semble que le président de cette association préfère faire la politique de l’autruche.

Voyons donc sa réponse pour ensuite lui apporter quelques éléments factuels.

Une réponse étonnante

C’est par l’intermédiaire d’un site professionnel que nous avons eu connaissance de la réponse que le président de cette association nous a, a priori, faite de manière indirecte puisque nous attendons toujours son courrier.

Voici donc la réponse lue sur ce site :

« En ma qualité de Président de l’ANGC, permettez-moi de vous remercier sincèrement de l’accueil favorable que vous accordez à notre Association.
Notre Association est la première du genre et comble un vide.

Nous espérons mener à bien de beaux projets pour notre profession. Nous sommes des passionnés.

Gestionnaire depuis 15 ans, je n’ai jamais personnellement participé à une formation telle que vous la décrivez.

Les Gestionnaires ont des idées neuves pour dépasser ce vieux face à face copropriétaires/syndic un peu révolu à mon sens.

Nous sommes sur le terrain, nous gérons les parties communes au quotidien et au long terme avec les copropriétaires comme il faut, et les choses avancent bien.

Avec grand plaisir je vous présenterai nos idées.

Gilles Frémont

Président fondateur

ANGC»

Bien. Alors tout va bien. Des gestionnaires motivés, des cabinets qui mettent des moyens pour que leur personnel travaille dans de bonnes conditions, des formations continues assurées par des experts indépendants, un maximum d’une trentaine d’immeubles gérés par gestionnaire, aucune politique du chiffre imposée par le directeur d’agence, aucun abus tarifaire, aucune facture illégale imputée aux copropriétés mandantes.

Le rêve dans une belle nuit d’été.

Revenons un peu sur terre et parlons de la vraie situation.

Une frustration de plus en plus grande des gestionnaires

Il serait intéressant de vérifier le turn-over des cabinets de syndics. Pour certains, il dépasse largement les 50 %.

Quant aux formations continues des gestionnaires, n’allons pas loin.

Regardons tout simplement les questions et résolutions portées à l’ordre du jour. Elles présentent bien souvent des abus, ou du moins des erreurs grossières qui démontrent soit, au mieux, un manque de connaissances des dispositions légales ou règlementaires soit au pire une volonté délibérée d’abuser les copropriétaires.

A l’ARC nous en avons des piles entières !

Par ailleurs de plus en plus de syndics essayent de faire voter des délégations de pouvoirs au conseil syndical afin que le gestionnaire se décharge de son obligation de mise en concurrence des prestataires et du suivi des chantiers.

A présent, deux voies sont envisageables : continuer la tête dans le sable à publier que « tout va très bien Madame la marquise » et considérer que l’ARC fabule, ou bien être conscient du problème et essayer d’agir au mieux pour faire évoluer la situation de façon positive.

D’ailleurs, si certains gestionnaires souhaitent apporter leurs témoignages, nous nous engageons à les faire suivre au président de cette association.