Depuis plus de cinq ans, l’ARC œuvre avec d’autres associations et surtout des professionnels, y compris des représentants de grands groupes, pour concevoir une certification de syndics qui ont une expertise particulière dans le redressement des copropriétés fragiles.
Ce dispositif est à présent mis en place avec l’établissement d’un cahier des charges très strict à respecter afin d’avoir l’assurance que le syndic est bien spécialisé dans ce domaine très particulier.
Précisons l’intérêt de l’association Quali-SR et voyons si les syndics sont vraiment intéressés par ce dispositif.
I. Un syndic de redressement : un métier
Le redressement des copropriétés en difficulté impose une expérience et surtout une expertise spécifique du syndic.
Et pour cause, ces copropriétés en fragilité agglomèrent plusieurs problèmes : impayés des copropriétaires, retard de paiement des fournisseurs, réalisation de plusieurs travaux qui peuvent être en simultanés, gestion des subventions et emprunts.
L’objet de l’association est d’établir un référentiel qui liste les différentes tâches à réaliser pour redresser les copropriétés en distinguant pour chacune d’elles les opérations à entreprendre.
A cela s’ajoute tout un processus en matière de collaboration étroite entre le syndic et le conseil syndical afin d’identifier les avancées réalisées et à l’inverse les blocages rencontrés.
II. Des syndics professionnels timides
Nous sommes heureux de constater qu’après plus de cinq ans de travail acharné, les présidents de chambres professionnelles de syndics ont enfin adhéré à cette association en reconnaissant l’intérêt du dispositif.
Néanmoins, pour le moment, ces mêmes présidents qui dirigent des cabinets de syndics hésitent, voire refusent de se faire certifier. Curieux, non ? Pourquoi autant de réticence ?
Selon nous, le problème est que cette certification est assurée par un organisme indépendant qui de façon neutre va contrôler si les cabinets respectent la procédure établie en concertation entre les associations et les professionnels.
A cette occasion, il pourra alors être constaté que ces cabinets sont loin de respecter les procédures mises en place, n’étant pas eux-mêmes en mesure d’être reconnus comme des syndics de référence en matière de redressement des copropriétés.
Et pourtant, la logique serait qu’ils donnent l’exemple pour que leurs adhérents syndics emboitent le pas.
A défaut, on arrivera à la même litanie : « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».
A suivre…
Ceci étant, nous félicitons les syndics qui ont obtenu la certification, sachant qu’ils ont dû mettre en place tout un processus très strict pour garantir un redressement efficace des copropriétés fragiles.