Les mesures de confinement ont provoqué que l’ensemble des sociétés et associations ont du se réorganiser voire se réinventer afin de pouvoir continuer à assurer leur service auprès de leur client ou adhérent.
Les syndics ont également dû relever ce défi. Cependant, la satisfaction des copropriétaires interrogés est très partagée quant à la réelle volonté de ces professionnels à assurer un maintien de l’activité optimale.
D’ailleurs pour mieux juger la réalité de la situation, nous allons publier sur notre site internet et dans la revue, une enquête afin de mieux évaluer l’activité et la réactivité des syndics lors de la période de confinement.
En parallèle, l’UNIS a publié le mercredi 10 juin 2020, une étude concernant l’activité des syndics en comparant les périodes de confinement et de déconfinement qui a débuté au 11 mai 2020.
Cette étude a été réalisée sur la base de 350 réponses.
Voyons les résultats spécifiques au « métier » de syndic.
I. Des syndics toujours en activité partielle
Alors que l’on pourrait supposer qu’après la période de confinement imposé qui a ralenti voire stopper certains chantiers ou opérations de gestion, l’étude flash de l’UNIS indique que 60 % seulement des syndics sont en pleine activité.
Ainsi, il est précisé dans ce rapport que « 33 % des syndics sont encore en activité partielle pour moins de la moitié des effectifs ». Voici la reproduction d’information.
Comment expliquer qu’avec les tenues d’assemblée générale décalées, les dossiers en suspens, 33 % des syndics considèrent qu’ils peuvent encore avoir une activité partielle ayant soudainement moins de travail à réaliser du fait du Covid-19, alors que la gestion des copropriétés reste la même voire est plus importante due au retard cumulé.
Autre élément très intéressant « la moitié des déclarants ont la moitié de leur effectif en télétravail, seulement 19% sont totalement en présentiel ».
Ce pourcentage est révélateur d’une tendance qui est que la gestion des copropriétés va davantage se dématérialiser en l’assurant depuis une connexion internet.
Que du bonheur en perspectif !
Est-ce vraiment ce que l’on attend d’un syndic à savoir, faire de la conciergerie de copropriété à travers son écran internet plutôt que de la gestion d’immeuble qui implique entre autre, des visites et des réunions en physique.
II. Une majorité des assemblées générales non encore tenue et à définir
Selon cette étude, 93.6 % des syndics n’ont pas tenu dassemblée générale que ce soit en visioconférence, soit en présentiel.
71,8% des syndics considèrent qu’ils vont tenir les assemblées générales en fonction des solutions qui devront être adaptées au cas par cas en fonction des copropriétés.
15% ne vont pas utiliser la visioconférence et 9%, uniquement le vote par correspondance, ce qui est déjà beaucoup.
On peut regretter que cette étude n’ait pas précisé si le syndic va élaborer « la bonne solution » avec le conseil syndical. Peut-être qu’il s’agit d’une évidence, mais il est préférable de préciser.
III. Un report des impayés
L’étude essaye de comparer les impayés de charges constatées entre la période de confinement (du 12 mars au 10 mai 2020), et la période de déconfinement (du 11 mai arrêté au 06 juin).
L’ARC va tenter d’expliquer ces comparatifs peu clairs et totalement confus :
Selon l’étude de l’UNIS, en période de confinement, 80 % des syndics ont constaté un taux d’impayé à hauteur de 20% ; depuis le déconfinement, 67.9 % des syndics ont constaté moins de 10 % d’impayés.
Par ailleurs, pendant le confinement 12% des syndics ont constaté des impayés à hauteur de 30%, après le confinement 28% des syndics constatent un taux d’impayés entre 20 et 30%.
Il semble que ce soient les petites dettes qui évolueraient pour devenir plus importantes.
Un indicateur qu’il faudra suivre de très près…