ABUS DE LA SEMAINE N ° 4642 : Le grand n’importe quoi du cabinet Loiselet et Daigremont en cette période de covid-19

28/04/2020 Abus Abus

Décidément, en cette période de COVID-19, le groupe Loiselet et Daigremont peut obtenir la palme des abus les plus hallucinants.

A ce titre, nous allons parcourir un courrier datant du 31 mars dernier, envoyé par le groupe Loiselet et Daigremont aux copropriétaires qui frise le ridicule, derrière cela, se cache vraisemblablement une stratégie commerciale au détriment des copropriétaires.

Voyons cela en détail, comme toujours en introduction du courrier, nous avons le droit au refrain bien connu sur la crise exceptionnelle que traverse le pays et de la mobilisation du cabinet…

I. Une communication bien rodée

Afin d’obtenir des copropriétaires leur adresse mail, le groupe Loiselet et Daigremont présente le dispositif dans l’intérêt du copropriétaire :

Avant d’entrer dans le détail, nous ne résistons pas à présenter leur communication :

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Ainsi afin d’être informé sur l’état de la situation, le groupe Loiselet et Daigremont demande aux copropriétaires de s’inscrire sur son outil : « LoDaWeb » en fournissant leur adresse mail personnelle.

Un dispositif que les copropriétaires ne peuvent a priori pas refuser puisque le groupe Loiselet et Daigremont s’est permis de « recueillir, au sens de la loi, votre adresse mail ».

Or bien entendu, aucune loi n’impose à un copropriétaire de fournir à son syndic son adresse mail.

Mais alors pourquoi, ce syndic réclame les adresses mail des copropriétaires ? Peut-être pour pouvoir faire plus facilement la promotion des services marchands qu’il propose en parallèle… (une dérive qui fera l’objet de la publication d’un nouvel abus).

Mais comme nous allons le constater, nous n’en sommes qu’au début. Voyons la suite du courrier.

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Eh oui, il ne s’agit plus d’être informé sur l’actualité de la copropriété grâce à l’outil développé par Loiselet et Daigremont mais bien d’exiger que les copropriétaires payent leurs appels de fonds à partir l’outil « LoDaWeb ».

Mais pourquoi donc tous les grands groupes ont tous la même fascination à vouloir inciter voire contraindre les copropriétaires à payer leurs provisions de charges depuis un outil développé par eux-mêmes ?

Pourquoi ne pas faciliter la vie des copropriétaires en fournissant tout simplement le RIB de la copropriété permettant à chacun d’entre eux de procéder à un virement depuis leur compte bancaire ?

Il semble que les syndics ne soient pas pour la facilité mais pour imposer leur procédé qui se veut plus intéressant pour eux.

Mais ce n’est pas tout ! Comme nous allons le constater, nous sommes encore bien loin du fond.

II. Un abus qui incite à un autre abus

Voici la suite du courrier, dirons-nous rock’n’roll !

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Eh oui, ce syndic essaye de profiter de la situation pour obtenir le consentement des copropriétaires à recevoir par voie électronique l’ensemble des documents qui doivent leur être notifiés ou envoyés en courrier simple.

Bien entendu, l’alibi du covid-19 est tout trouvé puisque « vous serez ainsi assurés, en ces périodes troublées, de recevoir régulièrement nos communications et informations et recevrez les courriers recommandés, sans même avoir à se déplacer ! »

Ce syndic oublie de préciser qu’en acceptant cette modalité de réception de documents, il fera des économies sur la reprographie et édition des appels de fonds, tout en continuant à envoyer des mises en demeure facturées à prix d’or sans avoir besoin d’envoyer le moindre courrier papier.

Bref, un bénéfice total aux profits du groupe Loiselet et Daigremont en cette période de Covid-19.

Certains diront, l’ARC ne peut pas s’arrêter de publier des abus même en cette période compliquée.

Nous leur rétorquons : même en cette période dramatique, les syndics ne peuvent pas s’empêcher de prendre les copropriétaires et conseillers syndicaux pour des idiots en les incitant à souscrire à des services « bidon »…