Étude sur le classement des syndics qui fait flop

13/10/2020 Actu

Il y a six mois, notre association a été approchée par le journal « Le Point », afin d’établir avec eux un palmarès des syndics de copropriété.

Après réflexion nous avons refusé car, d‘une part cette étude ne serait pas pertinente du fait qu’il n’existe pas « un bon syndic », mais des syndics spécialisés dans un domaine précis et d’autre part cette étude aurait été mal utilisée par certains syndics qui auraient affirmé être recommandés par l’ARC.

Face à notre refus, le journal « Le Point » s’est rapproché d’une start-up qui se nomme « Meilleure Copro » afin d’établir ce palmarès.

Quoi de mieux pour une start-up en herbe que d’avoir un partenariat avec un journal médiatique ?

Néanmoins comme nous allons le constater, les résultats sont ridicules, au vu de la méthode utilisée.

I. Une étude sur la base des avis Google.

En l’absence de base de données aussi solide que celle de l’ARC, le journal « Le Point » et la start-up « Meilleure Copro » ont utilisé les avis Google pour établir leur palmarès.

Le principe est de récupérer  les commentaires et surtout des étoiles attribuées sur Google pour que ce binôme déduit un palmarès de syndics « mélangeant les choux et les carottes ».

Du bidouillage qui explique que lorsque l’on manipule des données, on obtient ce que l’on veut.

Au lieu d’épiloguer sur le sujet, nous laissons la tribune au président de l’Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété (ANGC), qui explique parfaitement les limites de ce palmarès et l’absurdité de l’étude :

actu

Il n’y a rien à ajouter, si ce n’est que nous regrettons qu’il ne soit pas justement plus critique à l’égard de la profession de syndic.

À la suite de cette réaction, le gérant de la start-up « Meilleure Copro» a réagi en publiant une réponse abracadabrantesque.

II. Une réponse déconcertante de « Meilleure Copro »

Voici sans plus tarder la réponse du gérant de « Meilleure Copro » :

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Eh oui, « Meilleure Copro» reconnait que les notes Google sur lesquelles elle s’est basée pour faire son palmarès sont « évidemment contestables ».

Plus que cela, les avis Google ne sont pas une référence puisque chaque cabinet peut travailler sur les commentaires et même demander leur suppression s’ils considèrent qu’il s’agit de faux clients (ou d’avis défavorables).

Mais le plus fantastique est que « Meilleure Copro » essaie de profiter de cette étude ridicule pour vendre ses services travaillant « quotidiennement à conseiller des syndics dans leur façon de communiquer et d’accueillir de nouveaux clients ».

Autrement dit, comment séduire les copropriétaires grâce à du marketing digital.

Une raison de plus pour confirmer que cette étude n’a pas beaucoup de valeur, si ce n’est aucune.

Selon nous, la principale erreur que commettent toutes ces start-up qui essaient de s’infiltrer dans le marché de l’immobilier est qu’elles misent tous leurs efforts sur le digital, oubliant que la gestion des copropriétés impose un savoir-faire et une maitrise des sujets qui ne peuvent pas être substitués par un logiciel ou un site internet…