Une étude de l’UNIS réalisée par l’IPSOS qui permet de récupérer des informations intéressantes

17/12/2019 Actu

A l’occasion du congrès de l’UNIS qui s’est déroulé les 21 et 22 novembre 2019, cette chambre professionnelle a présenté une étude qui a été réalisée par l’IPSOS sur le thème : « Les français, l’immobilier et les professionnels du secteur ».

Cette étude a été réalisée sur 3 000 personnes, ne précisant pas s’il s’agit de copropriétaires, de conseillers syndicaux, de locataires ou de syndics bénévoles.

Par ailleurs, elle a également été réalisée sur 300 professionnels de l’immobilier (syndics de copropriété, gestionnaires locatifs, agents immobiliers…).

Nous n’allons pas reprendre l’ensemble de l’étude et invitons le lecteur à la consulter à partir du lien suivant : https://fr.calameo.com/read/0054349649063b3ddd882

Néanmoins, nous allons nous focaliser sur certains résultats et apporter notre analyse.

I. Une image de la profession qui ne convainc pas

Voici le résultat diffusé concernant la question : « Et de manière générale, avez-vous une bonne ou une mauvaise image des professionnels du secteur de l’immobilier ? » :

actu

Selon cette étude, 40 % du grand public a une mauvaise image, voire 5 % d’entre eux une très mauvaise image de la profession.

Pour les professionnels le constat est beaucoup plus sévère puisqu’ils perçoivent à 86 % que leur image est ressenti comme assez mauvaise, dont 14 % très mauvaise.

Ainsi, la grande majorité des professionnels se victimise en pensant que l’éclatante majorité des personnes interrogées n’apprécie pas la profession.

Peut-être que déjà si ces mêmes professionnels avaient une meilleure considération pour leurs clients, ils pourraient améliorer le regard que ces derniers ont d’eux.

II. Des honoraires jugés beaucoup trop élevés

Voici un deuxième résultat communiqué :

actu

 

Le point intéressant est la première analyse qui considère à 89 % des personnes interrogées que les honoraires des professionnels de l’immobilier sont beaucoup trop élevés pour les services proposés.

Un résultat sans appel qui doit interroger en premier lieu les syndics qui eux considèrent que les honoraires de base sont insuffisants.

Selon nous, il s’agit là aussi d’un manque de transparence et de visibilité sur ce que doit faire un syndic par rapport à ce qu’il fait concrètement.

En effet, une copropriété qui constaterait les réelles démarches que devrait réaliser le syndic : mise en demeure, recouvrement efficace des impayés, suivi des travaux, etc. serait encline à revaloriser les honoraires.

En revanche, au vu des manquements et carences du syndic, il est clair que les copropriétaires ne peuvent avoir qu’un avis négatif.

Un résultat qui doit secouer les professionnels.

III. Un secteur de l’immobilier stagnant

Il est intéressant de constater comment « le grand public » perçoit l’évolution du secteur de l’immobilier.

Avant d’apporter notre analyse, voici le résultat diffusé :

actu

Ce résultat est intéressant puisqu’il indique que 57 % des personnes interrogées considère que le secteur restera globalement stable voire connait un repli limité ou fort.

Or, ne serait-ce que l’ordonnance « Copropriété » qui a modifié les équilibres entre syndic et conseil syndical ou encore qui a donné la possibilité aux syndics de proposer des prestations autres que celles relevant de leur mandat impliquera une évolution du secteur de l’immobilier pour laquelle il faudra rester vigilant.