Au vu des difficultés constatées pour redresser les copropriétés en fragilité, l’ARC avec d’autres associations et organismes professionnels de l’immobilier ont créé une association « QualiSR » pour promouvoir les cabinets de syndic qui ont développé en interne une expertise dans la prévention et le traitement des copropriétés en fragilité ou pire en difficulté.
Cette association est devenue rapidement une évidence. En effet, le point commun entre toutes les copropriétés en difficulté est une administration chaotique assurée quasiment toujours par des syndics professionnels qui n’ont pas su adapter les différents dispositifs aux problèmes rencontrés dans les immeubles.
La situation se dégrade d’autant plus lorsque le syndic constate sa carence ou son impossibilité de redresser la copropriété, refilant la « patate chaude » à un administrateur judiciaire qui bien souvent fait plonger la copropriété dans les abîmes.
Face à ce constat, il a été nécessaire d’identifier des syndics qui ont développé en interne une expertise et un processus pour redresser ce type de copropriétés.
I. Un référentiel qui n’attire pas les syndics professionnels
Les syndics de redressement sont avant tout des experts qui ont développé plusieurs procédures internes afin de répondre aux divers problèmes que rencontre une copropriété en difficulté.
Ces syndics n’hésitent pas à aller plus loin que les simples exigences légales imposées, et donc de ce que l’on peut exiger d’un mandataire de copropriété.
Ainsi, à travers un référentiel élaboré par les membres de l’association QualiSR, plusieurs tâches et opérations ont été listées et décrites, afin de vérifier si le syndic respecte bien l’ensemble des actions permettant de traiter les différentes difficultés et enjeux que rencontrent ces copropriétés.
Pour procéder à l’audit, un bureau certificateur (SGS) intervient au sein du cabinet de syndic pour vérifier si les procédures mises en place sont bien respectées, afin d’être certifié QualiSR.
Ce référentiel se veut exigeant, et pour cause, il a été élaboré notamment par notre association qui connait bien le secteur spécifique des copropriétés en difficulté.
Face à ce niveau d’exigence, les syndics candidats sont rares malgré des besoins croissants.
Un constat qui ne nous étonne pas, car il faut être clair, il ne s’agit pas de donner un caducée, mais bien une certification qui passe par un contrôle effectué par un bureau d’étude indépendant.
II. Une présidence de l’association assurée par des syndics professionnels
Bien que l’ARC soit cofondatrice de cette association, il est clair qu’elle s’adresse avant tout aux syndics professionnels de qualité.
Ainsi, il est logique que même si l’ARC est membre du conseil d’administration au sein de cette association, c’est bien un syndic professionnel qui doit être à la présidence.
En l’occurrence, l’ARC a validé la candidature de M. Safar, président-directeur général du cabinet Safar qui est également membre actif au sein de l’UNIS (chambre professionnelle de syndic).
Quant à la vice-présidence, elle est assurée par un cabinet actif au sein de la FNAIM.
Ainsi, la présidence de cette association est dans les mains des chambres professionnelles, ce qui n’est pas plus mal.
En effet, on verra si avec cette nouvelle présidence représentative des professionnels cela entrainera une dynamique dans le « recrutement » des syndics de redressement ou bien au contraire si elle emportera l’association en dérive.
Un nouveau challenge pour les syndics professionnels sous le regard attentif de l’ARC…