L’UFC Que-Choisir et l’ARC montent au créneau sur le choix de la banque et sur les honoraires privatifs des syndics
L’UFC Que-Choisir et l’ARC montent au créneau sur le choix de la banque et sur les honoraires privatifs des syndics

Si les principes d’un véritable forfait de base et d’un compte séparé ont bel et bien été actés, certaines modalités laissent craindre que ces avancées ne soient vidées de leur substance.
- assurer une mise en concurrence saine de la banque par le syndicat de copropriétaires en fonction de tarifs compétitifs, de garanties de transparence et de proximité. La banque choisie peut d’ailleurs être celle recommandée par le syndic, mais en fonction de critères légitimes. Il s’agit également d’éviter que le changement de syndic n’entraîne systématiquement un surcoût en raison du changement de banque, entrave à la mise en concurrence des syndics ;
- assurer une gestion patrimoniale des copropriétés par les syndics, en ne favorisant pas l’apparition au sein d’une même banque de comptes reflets (2) ou de « faux comptes séparés ».
- la banque HSBC, choisie par le cabinet LOISELET & DAIGREMONT, a ainsi opposé à un syndicat de copropriété le secret professionnel pour une demande concernant … un compte séparé dont il est le titulaire légal ! Dans ce même cabinet, on a également présenté une convention de compte dit « séparé », qui désigne comme titulaire de compte … un administrateur de biens !
- le cabinet CPI à Paris a refusé de communiquer la convention de compte séparé à un conseil syndical au motif qu’il est le client de la banque et qu’il n’existe pas de convention pour la copropriété ;
- le cabinet CITYA OCIMMO/CITYA LA GRANDE MOTTE a transféré l’ensemble de ces comptes séparés auprès de la banque ARKEA BANQUE, située … à plus de 500 km du syndicat de copropriétaires !
- enfin la banque Palatine a proposé, ouvertement et par écrit, à ses clients syndics d’adosser aux comptes bancaires séparés un compte « reflet », favorisant la perméabilité et l’opacité des comptes.
- exiger que le syndic soit tenu d’inscrire la question du choix de la banque à l’ordre du jour de l’assemblée générale, aux fins de lui rendre son pouvoir de décision, et interdire au syndic de majorer ses honoraires en cas de choix d’une autre banque que la sienne ;
- limiter le montant des prestations privatives imposées par le syndic au copropriétaire en situation d’impayé ou en phase de vente de son lot.