Nous avons publié d’innombrables articles concernant les tarifs indécents pratiqués par les syndics professionnels concernant l’immatriculation initiale des copropriétés. Voir :
Nous avons tout spécialement mis en exergue la réponse du service de l’Anah - chargée du registre de l’immatriculation - qui a indiqué que cette tâche ne prenait pas plus d’une demie heure, tandis que les syndics la facturent entre 700 et 9000 euros.
Nous avons expliqué que ce temps pouvait être encore considérablement réduit si les syndics procédaient à des télé-déclarations automatiques depuis leurs logiciels, qui communiquent avec le site internet développé par l’Anah et ce, grâce à des API (Applications Programming Interfaces) c’est-à-dire des interfaces de programmation.
Bien évidemment, les syndics ont encore une fois crié au scandale, indiquant qu’il s’agissait d’un faux procès intenté par l’ARC.
Néanmoins, comme on va le constater, c’est à présent un développeur de logiciels spécialisé dans l’administration de biens qui le confirme.
Chaussez vos lunettes, vous risquez de ne pas en croire vos yeux.
I. Une immatriculation qui prend moins d’une minute
La société SEIITRA est le leader en matière de logiciels spécialisés dans le métier de l’administration de biens.
Autrement dit, la plupart des syndics – dont le groupe FONCIA - sont équipés de solutions informatiques développées par cette société.
Voyons donc ce qu’elle indique sur son propre site internet à partir du lien suivant : www.arc-copro.com/twqg.
« La mise en place du web service peut vous permettre d’économiser un temps considérable sur l’immatriculation des copropriétés (moins d’une minute par copropriété contre près d’un quart d’heure sans le web-service)»
Eh oui, grâce à leur système de communication automatique électronique, cette tâche facturée plus d’une centaine, voire de milliers d’euros aux syndicats de copropriétaires par les syndics, peut prendre moins d’une minute et, au pire, non pas trente minutes, mais un quart d’heure.
À titre d’illustration, un syndic comme Foncia qui réclame 1410 euros pour l’immatriculation initiale des copropriétés facturerait donc la seconde 23,50 euros.
Qui dit mieux ? Peut-être Loiselet & Daigremont.
Mais alors, dans quel intérêt faire gagner du temps au syndic ? Autrement dit, « à qui profite le crime » ?
Voici la réponse de la société SEIITRA.
II. Gagner encore plus d’argent
Voici la suite du communiqué de cette société que l’on peut lire sur son site, qui est tout simplement spectaculaire :
« Ce temps gagné est source de productivité pour votre cabinet, l’immatriculation des copropriétés pouvant être une nouvelle source d’honoraires. »
Eh oui, tout est dit : utiliser les nouvelles obligations légales pour générer de nouvelles sources d’honoraires, même si celles-ci n’entraînent pas forcément un temps et un investissement important.
Alors, chers copropriétaires et conseillers syndicaux, vous savez à présent de source sûre à quelle sauce coûteuse vous risquez d’être mangés.
Et dire qu’ils sont des mandataires, censés défendre les intérêts de leurs mandants qui sont les syndicats de copropriétaires...