Et c’est reparti, depuis la publication des deux décrets définissant d’une part les pénalités à l’égard des syndics en cas de retard à la remise des documents réclamés par le conseil syndical et d’autre part la liste minimale des documents devant figurer dans l’extranet, nous avons une nouvelle vague de sanglots des professionnels.
Le discours est toujours le même l’ARC nous veut du mal, nous présentant comme la bête à abattre et faisant du bashing syndic.
Avant de mettre les points sur les i sur la position de l’ARC, nous allons voir comment une journaliste « pro syndic » met la pression pour qu’au final on laisse les syndics faire à peu près ce qu’ils veulent.
I. Un discours inacceptable
Voici un extrait de l’article que l’on peut lire sur le site internet de Contrepoints :
Eh oui ! A force d’embêter les syndics et de dénoncer leurs pratiques abusives ou illégales, on arriverait à la situation où les syndics n’accepteraient plus les petites copropriétés, voire pire à une pénurie de syndic.
Le travail de l’ARC qui consiste à dénoncer les abus des syndics, irait à l’encontre des effets attendus, devant sûrement faire l’inverse et encourager les abus des syndics qui permettront de générer de plus grands profits, pouvant alors rendre leur métier plus attractif et encourageant l’ouverture de nouveaux cabinets et l’embauche de nouveaux gestionnaire.
Comme on le constate, cette argumentation est ridicule et démontre une seule chose : les syndics essaient de légaliser leurs pratiques en invoquant des motifs fallacieux tels que les syndics « ne sont pas des associations caritatives ».
Décidément, il y a des défenseurs qui seraient plus efficaces en se taisant.
II. L’approche de l’ARC
A plusieurs reprises, nous avons dit et redit que nous ne sommes pas contre les syndics mais contre les mauvais syndics (même s’il faut le reconnaître, les bons se font de plus en plus rares).
Notre objectif n’est pas de réduire les honoraires des syndics, ni de les sanctionner, mais de les responsabiliser afin qu’ils assument et assurent leur fonction de mandataire dans l’intérêt exclusif du syndicat des copropriétaires et en garantissant également une transparence dans la gestion des copropriétés.
Ainsi, les décrets d’application fixant le montant des pénalités de retard ou la liste minimale des documents devant figurer dans l’extranet ne seront un frein, voire une contrainte que si le syndic a des pratiques qui consistaient à retenir des informations ou à avoir une gestion opaque.
Pour les autres syndics ces décrets n’ont quasiment aucun impact car encore une fois les pénalités s’appliquent que si et seulement si le syndic retarde à remettre les documents demandés par le conseil syndical au-delà d’un mois.
Dans les faits, l’ARC fait le travail que les chambres professionnelles auraient dû faire depuis bien longtemps, à savoir le ménage dans leur profession, plutôt que de subir le dictat des grands groupes.
Ainsi, respirez par le nez et rappelez-vous que celui qui met sa ceinture de sécurité et s’arrête au feu rouge ne craint pas de perdre son permis.