Un caducée de la profession de syndic qui doit faire ses preuves même au niveau des professionnels

17/01/2020 Actions Action

Nous avons publié récemment un article mettant en évidence le décalage entre l’image que souhaite véhiculer le caducée de la profession de syndic avec la réalité suggérant plutôt de mettre comme effigie celle de la déesse Fidès qui défend d’agir en bonne foi (voir l’article FNAIM : et si on changeait le caducée représenté par la déesse Vesta par Fidès).

A travers un poste diffusé le réseau LinkedIn, maître Charles Bohbot, qui a déjà été épinglé sur notre site internet suite à son analyse approximative sur le contrat de syndic (voir l’article Une mauvaise analyse du site internet Village de la Justice sur l’ordonnance « Copropriété » et sur l’action de l’ARC), a indiqué l’affirmation suivante :

actu

Suite à cette déclaration, de nombreux commentaires émanant de professionnels de l’immobilier ont été publiés, démontrant leur clairvoyance sur le malaise de la profession.

Voyons donc quelques réactions fort instructives.

I. Un cri qui provient de la profession

Voici, sans fioritures, certains commentaires des professionnels qui sont pour certains gestionnaires de copropriété ou directeur juridiques :

Gestionnaire de copropriétés en difficulté

Si ça peut rappeler à certains que le métier est réglementé par la loi, c'est pas plus mal. En cas extrême, en faire un projectile....

Gestionnaire de copropriété

C’est une bonne chose, à condition que cette plaque ne soit pas ternie par des pratiques encore trop souvent douteuses et archaïques, qui ne feraient que décrédibiliser notre profession.... La reconnaissance doit se faire avant tout par les compétences.

MANAGING PARTNER

Pour notre ego c’est vrai que c’est sympa mais je préférerais que les mandataires et autres soient un peu plus encadrés.

Directeur Juridique

Avec tout mon respect pour profession, il est parfois bien de rappeler à certain d'entre eux qu'ils sont réglementés part la loi

Fondateur Autrement Franchisé

C’est avec des hochets que l’on mène les hommes !  et les femmes.

II. Moralité

Tout d’abord, soyons clairs, l’ARC n’est pas contre les syndics, mais contre les mauvais syndics.

Nous le savons bien, pour faire cause commune, les mauvais syndics affirment que l’ARC est contre tous les syndics, histoire de mettre l’ensemble des professionnels dans le même panier, alors que certains tirent la couverture de leur côté, mettant même des bananes sur le chemin des confrères pour qu’ils se prennent le fossé.

Alors arrêtons la langue de bois et surtout l’effet placebo avec un caducée ou les éloges d’un avocat qui essaie de mettre du sparadrap sur une blessure de 15 centimètres.

La profession de syndic connaît un malaise profond imposant aux petits cabinets de se défendre face à une concurrence biaisée où certains groupes cassent les prix pour récupérer des copropriétés tout en se rattrapant en vendant des prestations de service grâce à des filiales qui dérogent aux dispositions de la loi sur la copropriété et la réglementation Hoguet.

D’ailleurs, tout sachant ou syndic « artisan » qui a à cœur de vouloir faire de la vraie administration de biens sait qu’il y a un problème de fond et que les chambres professionnelles préfèrent la politique de l’autruche en évitant de voir la réalité en face.

Si cette analyse vous paraît fausse ou biaisée, dont acte.

Nous sommes prêts à échanger et à confronter nos idées.

La balle est dans votre camp !

Mots clés associés