Une réponse décevante mais sans surprise de la FNAIM Grand Paris

22/10/2019 Actu

A plusieurs reprises nous avons indiqué que nous ne sommes pas fermés au dialogue, étant tout à fait disposés à échanger avec les professionnels dans le cadre d’une réunion privée ou en public, notamment à l’occasion d’un forum.

Cette approche s’explique du fait que quand nous dénonçons les agissements multiples des syndics qui causent des préjudices aux syndicats des copropriétaires nous sommes tout à fait en mesure d’en faire la démonstration et même expliquer les causes qui du coup mettent les professionnels face à leurs responsabilités.

Jusqu’à présent, les présidents des chambres professionnelles étaient réticents à tout échange, préférant essayer de marginaliser l’ARC en attaquant les arrêtés nous nommant dans des commissions présidées par les ministères ou bien en essayant de faire en sorte que nous n’entrions pas au sein du Conseil National de la Transaction et de la Gestion Immobilières (CNTGI).

Constatant que leurs stratégies ne fonctionnaient pas et même se retournaient contre eux, ils ont modifié leur approche en nous proposant d’échanger avec nous.

Sans hésiter, nous avons accepté et en premier lieu en échangeant avec la FNAIM Grand Paris, puis ensuite la FNAIM Nationale.

I. Un retour sur l’échange avec la FNAIM Grand Paris

Si les échanges sont comme souvent courtois mais électriques, ils ont néanmoins permis d’être francs et clairs sur nos griefs à l’égard des syndics, ainsi que sur nos revendications.

Il est intéressant de constater que sur de nombreux points, les représentants de ces chambres pensent en fait tout bas ce que dit tout fort l’ARC.

Parmi eux, ces représentants s’opposent à tout contrat qui ne serait pas conforme au décret du 26 mars 2015 définissant le contrat type.

A ce titre, l’ARC s’est engagée à indiquer à la FNAIM Grand Paris tout contrat de syndic appartenant à cette fédération qui ne serait pas conforme à la réglementation afin que des suites soient engagées.

II. Une réponse décevante, mais sans surprise

A la suite de cette réunion, nous avons reçu une assignation du vice-président de la FNAIM Grand Paris pour avoir publié sur notre site internet un article dénonçant son contrat qui prévoyait des modalités de rémunération abusives.

Intéressant, même s’il faut le reconnaître, il s’agit d’une coïncidence entre la publication de l’abus, la tenue de la réunion et l’assignation.

Ceci étant, nous avons envoyé en septembre dernier deux contrats de syndics de cabinets membres de la FNAIM qui sont tout simplement extraordinaires d’illégalités.

En effet, il ne s’agit pas de rémunérations abusives, mais d’une liste de prestations qui sont complètement illégales.

A titre d’exemple, la mise à jour de l’extranet est facturée à 150 euros, la mise à jour de la fiche synthétique à 50 euros, le suivi comptable du dossier au temps passé à 100 euros de l’heure.

Bref, des contrats qui justifieraient que la FNAIM les exclut, sachant qu’il s’agit d’actes délibérés qui préjudicient aux syndicats des copropriétaires.

Et pourtant, voici la réponse du président de la FNAIM :

actu

 

Trop gentil ! Le service de la FNAIM Grand Paris ne manquera pas d’intervenir auprès de ces deux cabinets afin de les enjoindre de se conformer aux dispositions du décret du 26 mars 2015.

C’est trop chou ! Des professionnels qui délibérément modifient le contrat en ajoutant des clauses et la seule réaction est de les enjoindre à mettre le contrat en conformité.

Eh oh ! Vous n’oubliez pas le plus important ? Les enjoindre à rembourser les frais illégalement prélevés sur la trésorerie du syndicat des copropriétaires et l’imputation de ces charges du fait qu’ils détiennent le mandat de la copropriété.

Alors comme toujours, on aura le droit au même procès : « Eh voilà, on parle avec l’ARC et elle publie le courrier sur son site internet ! ».

Eh oui !, cela fait longtemps que l’on ne dort plus quand les syndics nous chantent des comptines.