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Le syndic a-t-il le droit de modifier unilatéralement le procès-verbal d’assemblée générale suite à une demande de certains copropriétaires ?

Question :

Un copropriétaire a informé le syndic qu’il y avait une erreur concernant son vote d’une résolution lors de l’assemblée générale. Il avait voté contre, mais il est inscrit comme ayant avoir voté pour. Il a donc demandé au syndic de modifier le procès-verbal qui a été transmis aux copropriétaires.

Le syndic a-t-il le droit de modifier le procès-verbal d’assemblée générale à la demande d’un copropriétaire ?

Réponse :

L’article 17 de la loi du 17 mars 1967 énonce « Il est établi un procès-verbal des décisions de chaque assemblée qui est signé, à la fin de la séance, par le président, par le secrétaire et par le ou les scrutateurs. Lorsque le registre est tenu sous forme électronique, ces signatures sont établies conformément au deuxième alinéa de l'article 1367 du code civil. »

Le procès-verbal doit donc être établi en cours de séance ou, tout au moins, à la fin de celle-ci. Le dépouillement des votes, la proclamation des résultats et la rédaction du compte rendu doivent donc s'effectuer avant que les copropriétaires ne se séparent et le procès-verbal doit être signé à la fin de chaque assemblée, à peine de nullité (CA Paris, 23e ch., sect. B, 5 févr. 2009, n° 08/19657).

La signature du procès-verbal a pour objet d'assurer la force probante du document. Son absence n'entraîne pas en soi la nullité de l'assemblée (Cass. 3e civ., 26 mars 2014, n° 13-10.693).

La jurisprudence a considéré qu'il n'appartient pas au syndic, même en accord avec le conseil syndical, de modifier le procès-verbal de l'assemblée générale.

En effet, seul le bureau en son entier a le pouvoir de modifier le procès-verbal pour erreur purement matérielle. Le syndic qui procède à la rectification d'une erreur matérielle dans un procès-verbal doit donc refaire signer le président et le ou les assesseurs. En cas de refus du bureau, seul le juge peut ordonner la rectification (CA Paris, 23e ch., sect. B, 3 juill. 2003, n° 2003/02020).

La jurisprudence précise la définition de l’erreur matérielle.

S’il s’agit d’une erreur, sans aucune incidence sur le résultat du vote - par exemple, Monsieur X est enregistré comme ayant approuvé une résolution alors qu’il a voté contre, mais cela ne change en rien le résultat du vote – l’erreur matérielle est constituée.

Par contre, si modifier le sens du vote de Monsieur X emporte changement du sens du vote – soit une résolution approuvée se retrouve rejetée – le bureau ne peut modifier le procès-verbal. Car nous sommes alors devant une erreur de droit.

Dans ce dernier cas, deux solutions s’ouvrent alors :           

  • saisir le juge afin qu’il constate l’erreur substantielle et modifie le procès-verbal. La preuve de l'inexactitude de ces énonciations peut être rapportée par tout moyen, par exemple par témoignage des autres copropriétaires présents (CA Paris, 23e ch. A, 15 janvier 1997, n° 94-10.545) ;
  • porter de nouveau la question et la résolution à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale.

En l’espèce, il faudra donc que le syndic vérifie si changer le sens du vote du copropriétaire demandeur relève d’une erreur matérielle ou substantielle.

En fonction, il contactera le bureau ou renverra le copropriétaire vers la juridiction compétente.

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, c’est le copropriétaire qui devrait alors avancer les fonds pour corriger une erreur qu’il n’a pas commise.

Réponse de l'expert
Action

A quoi sert l’état descriptif de division mentionné dans le règlement de copropriété ?

William HOUVENAGEL, géomètre au sein du Cabinet TT Géomètres Expert mais également consultant à l’ARC, va nous expliquer dans cette vidéo :

  • Ce qu’est un état descriptif de division ; 
  • Ce à quoi il sert ;
  • S’il est nécessaire de le mettre à jour et si oui dans quelles circonstances.

 

 

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Réponse de l'expert
Action

Comment bien mettre à profit L’extranet de la copropriété ? (émission vidéo)

L’article 18 de la loi du 10 juillet 1965, modifié par la loi ALUR, a introduit une obligation faite au syndic de mettre à la disposition de la copropriété un extranet au 1er janvier 2015.

Monsieur Emile HAGEGE, directeur de l’ARC, va tout d’abord nous indiquer à quoi sert cet extranet de la copropriété et s’il y a une liste minimale de documents à mettre à disposition dans cet espace.

Il nous éclairera également sur les modalités d’actualisation des documents.

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Réponse de l'expert
Action

Les régles en matière de tenue d'assemblée générale par voie électronique (émission vidéo)

L’une des grandes innovations réglementaires de la loi ELAN et de ses décrets associés porte sur les évolutions en matière de dématérialisation des assemblées générales.

Ces points présentent des aspects juridiques et stratégiques lourds de conséquences, surtout pour le syndic.

Monsieur Christophe GRAND, juriste à l’ARC vas nous indiquer :

  • l’objet de ce dispositif ;
  • Qui décide de l’utilisation de celui-ci ;
  • Qui prend en charge les frais ;
  • Et comment cela se passe en pratique.

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Réponse de l'expert
Action

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Qui peut être syndic bénévole et qui peut le substituer dans ses fonctions en cas de caducité de son mandat?

Au sein d’une copropriété de 18 lots, je suis propriétaire uniquement  d’une place de parking. Puis-je proposer ma candidature en tant que syndic non professionnel, sachant que je compte vendre ma place de parking d’ici un an ?

Votre question est clairement traitée à travers l’article 17-2 de la loi du 10 juillet 1965 modifié par l’ordonnance copropriété 29 octobre 2019 qui entrera en vigueur au 1er juin 2020.

Cet article précise que tous copropriétaires d’un ou de plusieurs lots au sein de la copropriété peut candidater pour être syndic non professionnel.

Ainsi, vous n’êtes pas obligé d’être propriétaire d’un lot principal comme un logement ou un commerce pour présenter votre candidature autant que syndic non professionnel de votre copropriété.

Votre statut de propriétaire de place de parking vous ouvre le droit d’être syndic au sein de votre immeuble.

Néanmoins, ce même article prévoit qu’à compter de la vente de votre place de parking votre mandat devient caduc, mais uniquement à l’expiration d’un délai de trois mois.

Pendant ce délai vous êtes tenu de convoquer l’assemblée générale afin de nommer un nouveau syndic qui peut être un professionnel, ou bien un copropriétaire d’un lot de l’immeuble qui vous substituera dans vos fonctions de syndic non professionnel.

Si la copropriété souhaite opter pour cette deuxième option, il est préférable que vous n'attendiez pas les trois mois pour « former » votre successeur, mais de l’impliquer le plus rapidement possible dans les tâches administratives, comptables et stratégiques de la copropriété.

Dans l’idéal, si vous savez que d’ici un an, vous ne pourrez plus être syndic de la copropriété, il est préférable que d’ores et déjà la copropriété élise votre successeur.

Ainsi il ou elle sera déjà en fonction et prendra ses marques en sachant qu’entre temps rien ne vous interdit d’être membre du conseil syndical.

Mais comme toujours, c’est au final aux copropriétaires de décider et non à l’ARC.

Bon courage... !

Réponse de l'expert
Action

Comment accélérer le recouvrement des impayés de charge ? (émission vidéo)

La loi ELAN du 23 novembre 2018 applicable depuis le 25 novembre 2018 a réformé le recouvrement des charges en modifiant en profondeur l’article 19.2 de la loi du 10 juillet 1965, qui permet désormais de recouvrer toutes les charges de copropriété dans le cadre d’une procédure unique et accélérée.

Madame Martine WAKIN, juriste à l’ARC spécialisé dans le domaine du contentieux, va nous dire tout d’abord, quelles charges peuvent être recouvrées avec cette procédure ?

Toutes les charges de copropriété :

  • Les charges du budget prévisionnel de l’article 14-1 de la loi du 10 juillet 1965 qui concernent les dépenses habituelles de la copropriété, les travaux d’entretien et la maintenance des équipements collectifs ;
  • Les charges de travaux de l’article 14-2 de la même loi, non comprises dans le budget prévisionnel et qui font l’objet d’une résolution particulière et d’un vote à l’assemblée générale ;
  • La cotisation du fond travaux  de l’article 14-2 obligatoire depuis le 1er janvier 2017. Son montant minimum légal correspond à une somme équivalente à 5 % du budget prévisionnel.

Cette procédure va permettre de recouvrer :

  • les appels de charges (courantes et de travaux) de l’exercice en cours qui sont échues (les dates d’échéance sont dépassées),
  • les arriérés de charges (courantes et de travaux) des exercices comptables clos précédents après approbation des comptes,
  • les charges (courantes et de travaux) non encore appelées parce que leur date d’échéance n’est pas encore survenue : de façon anticipée elles deviennent exigibles du fait de la règle appelée « la déchéance du terme » qui fait que la globalité de la somme devient exigible sans avoir à respecter les dates d’échéance.

Comment mettre en place cette procédure ?

IL faut :

  1. Effectuer une mise en demeure en recommandé avec accusé de réception 

Trois clauses sont à insérer obligatoirement dans celle-ci :

  • le montant de la somme due ;
  • que le copropriétaire débiteur dispose d’un délai de 30 jours pour régler la dette à compter du lendemain de la réception de celle-ci ;
  • que cette procédure est spécifique dans le sens où elle permet de recouvrer, en cas de mise en demeure de 30 jours restée infructueuse, les provisions de charges courantes du budget prévisionnel, les charges travaux votées, de façon anticipée les provisions de ces charges non encore appelées ainsi que le fonds travaux et les arriérés de charges des exercices clos.
  1. Saisir le Président du Tribunal Judiciaire du lieu de la situation de l’immeuble dans le cadre d’une procédure spécifique qui s’appelle : « Procédure au fond accélérée article 19-2 de la loi du 10 juillet 1965 ».

Cette procédure :

  • est possible quel que soit le montant de la créance (il n’y a pas de seuil de demande),
  • le ministère d’avocat n’est pas obligatoire mais recommandé,
  • saisine par voie d’assignation (délivrée par huissier) :
    • le demandeur est le syndicat des copropriétaires représenté par son syndic
    • le défendeur est le copropriétaire défaillant

C’est donc une procédure contradictoire.

Comment faire appliquer la décision rendue ?

A l’issue de la procédure, l’ordonnance vaut jugement sur le fond (article 492-1 du Code de procédure civile), ce qui permet une exécution provisoire.

Cette procédure doit permettre, une fois la décision obtenue, de pouvoir mener une saisie en cas de défaut de paiement lors de l’exécution du jugement et notamment la saisie immobilière (si elle a été votée en assemblée générale).

En résumé :

  • La procédure prévue à l’article 19-2 a vocation à être la procédure unique de recouvrement accéléré des charges ;
  • Elle permet de recouvrir la totalité du compte débiteur d’un copropriétaire défaillant ;
  • Elle permet une exécution provisoire.

Recommandations de l’ARC :

  1. Mettre en place un protocole de recouvrement des charges devant être validé en ag et que le syndic devra suivre ;
  2. Vérifier que les honoraires liés au contentieux prélevés par le syndic sont conformes à la réglementation et notamment à ceux indiqués dans son contrat ;
  3. Vérifier que les sommes facturées et éventuellement déboutées par le tribunal soit remboursées au syndicat et pas uniquement sur le compte du copropriétaire débiteur ;
  4. En cas de vente de parties communes, retenir le montant de l’impayé avant la remise de la quote-part du prix de la vente.

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Réponse de l'expert
Action

Le PARISIEN rend largement compte de l’enquête de l’ARC et de l’UNARC

Événements

Voici le long article consacré par le PARISIEN du 25 mars à notre enquête. À déguster.
« Les astuces des syndics pour gonfler leurs tarifs COPROPRIÉTÉS.
Alors qu'en 2010 un arrêté listait les tâches de gestion courante devant être incluses dans le forfait de base, les syndics tournent le dos à la loi et rivalisent d'imagination pour facturer de nouvelles « prestations ».
Une photocopie refacturer jusqu'à dix fois son prix, l'envoi d'une lettre simple facturée à 20 €, un poste «frais administratifs » facturé, lui, 30 €... par lot. En matière de charges de copropriété, les syndics ont adopté l'adage « Les petits ruisseaux font les grandes rivières », si l'on en croit la dernière étude de l’Association des responsables de copropriété (ARC) et de l’UNARC , qui a épluché 920 contrats de gestion de biens conclus entre janvier et mare 2012.
Et le constat est édifiant. Alors qu'en 2010, un arrêté gouvernemental avait dressé la liste de 44 tâches de gestion courante devant être incluses dans le contrat de base (convocation de l'assemblée générale annuelle et tenue des comptes de l'immeuble notamment), en pratique « 92 % des contrats contrôlés ne respectent pas cette obligation », assène l’ARC. Une majorité de syndics facturent donc des suppléments indus.

Des pratiques illégales

Conséquence : alors que le prix moyen des honoraires de base est de 148€ par logement (ou lot), le montant moyen des honoraires supplémentaires, facturés (hors travaux) atteint 75 €, soit  50 % de plus ! « Quatre copropriétés sur dix supportent notamment des frais administratifs d'une moyenne de 30 € par lot, 77 % se voient facturer des frais de conservation de leurs archives et 66 % des contrats prévoient de facturer plus de 10 € une lettre de relance simple », rappelle l’ARC, pour qui « toutes ces pratiques sont illégales ».

Les associations ont donc adressé cette étude à Frédéric Lefebvre, le secrétaire d'État chargé de la Consommation, en lui demandant de prendre des mesures afin de mieux encadrer la profession de syndic. Dans ce courrier, l’ ARC et l’UNARC rappellent que la commission des clauses abusives avait déjà révélé, en 2011, qu'un nombre très important de clauses étaient abusives ou illégales dans les contrats qu'elle avait examinés.

« Nous n'avons pas pour objectif d'obtenir une baisse des honoraires de base, souligne Bruno Dhont, le directeur général de l’ARG Notre souci est surtout que les honoraires liés à la gestion courante d'un immeuble recouvrent bien TOUTE la gestion courante et que cessent les abus concernant les honoraires supplémentaires.»

Une ingéniosité toujours renouvelée

L’Association des responsables de copropriétés (ARC) pointe dans son étude « les abus tarifaires les plus criants ». Selon son directeur général, Bruno Dhont, « chaque année, les syndics inventent de nouvelles clauses leur permettant de facturer des honoraires en sus du tarif de base ». Revue de détail des « nouveautés 2011-2012 ».

L'indexation des honoraires

Les copropriétaires votent par exemple au syndic des honoraires annuels de 10 000 €, mais le contrat prévoit une clause « d'indexation trimestrielle » qui passe inaperçue. En fin d'année, la copropriété verse finalement 10 450 € au gestionnaire de l'immeuble.

Le forfait administratif

Censé recouvrir des frais courants, ce forfait à l'appellation très générale est en moyenne facturé 30 € à chaque copropriétaire.

Or- ces frais (courriers divers, téléphones) sont en principe inclus dans les honoraires de base.

Les frais d'impayés

Les syndics multiplient les courriers de relance aux mauvais payeurs, en les facturant jusqu'à 20 € la lettre simple ! « Certains gestionnaires envoient deux lettres simples pour un total de 35 €, d'autres jusqu'à trois recommandés successifs pour un total de 110 €! » s'indigne Bruno Dhont.

Les photocopies                                  

De plus en plus souvent, les syndics sous-traitent le tirage des convocations aux assemblées générales et les procès-verbaux qui s'ensuivent. Une photocopie facturée 0,08 € par une société spécialisée est refacturée en moyenne 0,25 € à la copropriété. « Or un cabinet moyen, avec 7 000 lots de copropriété, facture environ 65 000 photocopies par an, ce qui lui garantit une marge de 11 050€ pour ce seul poste », souligne l’ARC.

L’accès à Internet                              

Permettre aux copropriétaires d'accéder aux comptes de leur immeuble en ligne est là encore un service de plus en plus souvent payant. Certains cabinets réclament jusqu'à 15 € par lot.

Le suivi des travaux

Alors que la loi oblige à voter des honoraires adaptés au montant et au type de travaux, 3 syndics sur 4 instaurent dans leur contrat des pourcentages fixes. Un cabinet de gestion perçoit ainsi  en honoraires supplémentaires 7,17 % du coût d'un chantier.

Les heures ouvrables

Les syndics réduisent les heures ouvrables de leurs bureaux (par exemple : 9 heures-12 heures, 14 heures-17 h 30), ce qui leur permet de doper le tarif des heures non ouvrables. « Or les AG ont majoritairement lieu en fin de journée, souligne l’Arc du coup, un grand nombre de syndics
appliquent une majoration moyenne de 100 % au-delà de 20 heures et de 200 % après 22 heures ! » Pour IARC et l’UNARC, c'est clair : « La présence du syndic à 1AG doit être incluse dans les honoraires de base ».
 

Bénédicte ALANIOU

« La Copropriété depuis 25 ans » en 6 épisodes

Événements
Nous allons publier notre guide « La Copropriété depuis 25 ans » en 6 épisode pour vous permettre de découvrir progressivement tous les thèmes de ce petit guide, sorti à l’occasion de nos 25 ans.
 
Rappelons que ce guide a pour objectif :
 
  • de faire le tour de tous les apports au droit de la copropriété depuis 25 ans (dont ceux relevant de l’action de l’ARC) ;
  • de préciser tout ce qu’il reste à faire (pour les 25 prochaines années).
 
Ce guide est ainsi une introduction à notre colloque « La Copropriété dans 25 ans » et à notre « Salon indépendant » des 24 et 25 octobre prochains (voir : http://www.salon-copropriete-arc.fr/ ).
 
Voici le sommaire du guide et le point I de la première partie.
 
Sommaire :
 
A. Ce qui s’est passé en 25 ans
 
I.    Les assemblées générales
II.   Les conseils syndicaux
III.  Les syndics
IV.  Comptabilité et gestion financière
V.   Recouvrement des charges
VI.  Gros travaux
VII. Travaux d’économies d’énergie
VIII. Compteurs d’eau
IX.   Archives-archivages
X.   Copropriétés en difficulté et en prédifficulté
XI.  Règlement de copropriété
XII. Résidences -services
XIII.  Gardien et vente de la loge
XIV. Surélévation
XV.  Syndicat coopératif
XVI.  Formalités en cas de vente ou de mutation
XVII.  Unions de syndicats
 
B. Évolution des droits de la collectivité des copropriétaires face aux droits individuels des copropriétaires
 
C. Tout ce qu’il reste à faire dans les années qui viennent
I.   Syndics professionnels : contrôle, régulation, formation
II.  Le compte séparé sans dérogation
III. Des contrats de syndic vraiment normalisés et transparents
IV. La cogestion entre conseil syndical et syndic : une voie d‘avenir
V.  Fonds travaux obligatoire et plan pluriannuel de travaux
VI. Comptabilité
VII. Amélioration des dispositifs de traitement des impayés et des copropriétés en difficulté
 
Annexe : Les grands textes qui concernent la copropriété
 
 
Point I de la première partie :
 
I. Les assemblées générales
 
En ce qui concerne les assemblées générales, on note un certain nombre d’évolutions positives, mais aussi quelques points noirs concernant aussi bien la disparition de la possibilité de compléter l’ordre du jour après réception de la convocation que l’allongement des délais de convocation.
 
Les progrès essentiels ont concerné :
 
  • la « deuxième lecture », qui peut désormais se faire immédiatement et non forcément au cours d’une deuxième assemblée générale ;
  • l’allègement de la majorité nécessaire concernant certaines décisions.
 
En revanche, il n’a pas été touché au pouvoir de nuisance des absents non représentés ni à l’impossibilité d’adresser les convocations à ceux qui le souhaitent par Internet, ce qui est regrettable.
 
Voici les évolutions constatées sur les 25 dernières années.
 
  1. Questions complémentaires : du plus, mais aussi du moins
Il a été mis fin, comme on sait, à la possibilité pour les copropriétaires de compléter l’ordre du jour après réception de la convocation.
Certes cette possibilité pouvait entraîner des surcoûts, mais elle avait aussi des avantages, par exemple de permettre d’adresser un devis supplémentaire pour de gros travaux ou un contrat de syndic concurrent lorsque l’assemblée générale était convoquée prématurément et sans information préalable du syndic en place.
À noter qu’en contrepartie de la disparition de ce droit, les copropriétaires peuvent adresser à tout moment dans l’année une demande d’inscription d’une question à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale.
À noter aussi que depuis le conseil syndical DOIT obligatoirement être associé à l’élaboration de l’ordre du jour, ce qui peut permettre d’éviter les « oublis » fâcheux de certains syndics, comme on va le voir.
 
  1. Établissement de l’ordre du jour avec le conseil syndical
C’est en effet là une des évolutions les plus importantes de ces dernières années, même si elle est toute simple. Nous nous sommes d’ailleurs beaucoup et longtemps battus pour l’imposer et nous pouvons dire que cette victoire est celle de l’ARC.
Cette disposition a au moins deux vertus :
 
  • permettre une meilleure préparation des assemblées générales ;
  • rééquilibrer les pouvoirs entre syndic et conseil syndical.
 
  1. Allongement des délais de convocation
Cet allongement (passage de quinze jours francs à vingt et un jours) est plutôt négatif, car il entraîne des contraintes supplémentaires qui ne vont pas forcément dans le sens de l’intérêt des copropriétaires (exemple : si le syndic reçoit une demande d’ordre du jour complémentaire de la part d’un copropriétaire un mois avant l’assemblée générale, il pourra dire qu’il a déjà préparé les convocations et ne peut pas intégrer la question).
  1. Possibilité de convocation par télécopie
Voici une évolution « ridicule », d’ailleurs récusée par les tribunaux : comment être sûr, en effet, que l’ensemble des pièces a bien été envoyé ?
Se pose aujourd’hui le problème plus important de la convocation par Internet, toujours en cours de discussion et de réflexion après plusieurs années.
 
  1. Création d’une liste de documents dont l’absence peut permettre d’annuler la résolution correspondante
L’article 11 du décret du 17 mars 1967 a été à plusieurs reprises amélioré ces dernières années dans ce sens. Le formalisme en est alourdi, mais cela force les syndics à plus de rigueur. Ainsi, si des devis ne sont pas joints à une question concernant des travaux, la résolution prise (éventuellement) pourra être annulée automatiquement.
 
  1. Extension des restrictions de mandats en assemblée générale aux mandats de gestion détenus par les syndics
De nombreux syndics ayant pris l’habitude d’utiliser leurs « mandats » de gestion locative pour voter et orienter les votes en leur faveur, l’article 23 de la loi a dû être précisé (là encore à la suite d’une action vigoureuse de l’ARC) pour écarter ces pratiques.
Excellente évolution, évidemment.
 
  1. Assouplissement des règles de majorité nécessaires pour certains travaux :
  • travaux de sécurité des biens et des personnes ;
  • travaux d’économie d’énergie ;
  • pose de compteurs divisionnaires d’eau.
 
Ces assouplissements ont ainsi permis que des décisions qui ne pouvaient être prises qu’à la double majorité le soient à la majorité de l’article 25 puis 25-1.
 
  1. Deuxième lecture : un progrès évident
Jusqu’en 2000, il fallait reconvoquer une deuxième assemblée générale pour toutes les décisions concernées par la majorité de l’article 25 qui n’avaient pas obtenu la majorité absolue en première lecture.
L’introduction d’une possibilité de deuxième lecture au cours de la première assemblée générale a considérablement allégé le dispositif et supprimé des surcoûts et pertes de temps bien inutiles.
 
  1. Introduction de la notion de décision « non valide » concernant les questions non inscrites à l’ordre du jour
Autre évolution importante empêchant les abus : une décision prise par une assemblée générale sur un problème non inscrit à l’ordre du jour est une décision non valide, elle n’a donc pas besoin d’être annulée par un juge : elle est réputée être inexistante.
Cela a permis d’éradiquer de nombreuses pratiques abusives, par exemple : faire voter n’importe quel point non inscrit à l’ordre du jour en fin d’assemblée alors qu’une partie des participants avait déjà quitté l’assemblée générale.
 
  1. Procès-verbal allégé signé en fin de séance
Cette innovation a fait débat au départ, mais a fini par entrer dans les mœurs. Elle facilite la diffusion rapide du procès-verbal.
 
  1. Obligation d’envoi (en lettre simple) du procès-verbal également aux absents représentés et aux présents acquiescants
Cette obligation était la bienvenue, car pourquoi priver les copropriétaires présents non opposants du bénéfice de l’envoi du procès-verbal ?
 
  1. Clarification concernant l’accès à la feuille de présence
Le droit d’accès à la feuille de présence intégrale (pour contrôler les votes, les mandataires, les mandats) n’a pas été simple à obtenir (autre combat de l’ARC), tant la résistance a été rude du côté de certains syndics... Allez savoir pourquoi. Mais nous y sommes parvenus, même si certains résistent encore.
 
Comme on le voit : il y a eu beaucoup de petites et grandes évolutions ; quelques répressions et déceptions, néanmoins.
 
 
*
 
A la semaine prochaine pour le deuxième épisode.
 

Les 24 et 25 octobre 2012 une opération exceptionnelle et inédite avec douze guides gratuits

Événements
Pour le Salon « indépendant » nous avons mis en place une opération exceptionnelle pour ceux qui viendront.
 
Nous allons éditer un certain nombre de guides au prix symbolique de 2 € et, pour chaque guide acheté à 2 €, vous pouvez choisir deux guides gratuits.
 
Pour l’instant, les titres des guides gratuits disponibles pour le Salon sont les suivants (il y en aura d’autres) :
 
Titres :
 
  1. La boîte à outils de la maîtrise des charges
  2. Comment mettre en place un vrai carnet d’entretien
  3. L’Audit Global Partagé et le BIC (Bilan Initial de Copropriété)
  4. L’ascenseur, comment ça marche ?
  5. Les répartiteurs de frais de chauffage : oui ou non ?
  6. La copropriété depuis 25 ans
  7. Comment faire voter un fonds travaux sécurisé ?
  8. Comment agir efficacement dans les copropriétés fragiles ?
  9. La voiture électrique dans les copropriétés en 25 questions
  10.  Le quatre-quarts ou : comment financer les gros travaux en copropriété ?
  11.  L’Isolation Thermique par l’Extérieur dans un fauteuil
  12.  Comment renégocier son contrat d’ascenseur avec le décret du 7 mai 2012 (et l’ARC) ?
 
Les titres des guides à 2 € sont, pour l’instant, les suivants :
 
  • 25 gestes de « premier secours » en matière d’analyse des comptes.
  • Contrat de syndic : sur quoi et comment bien le négocier ?
  • Les impayés en copropriété 25 questions.
  • Comment je suis devenue syndic bénévole.
 
Voici maintenant le sommaire du premier guide gratuit « La boîte à outils de la maîtrise des charges». Nous donnerons ainsi chaque semaine le sommaire d’un guide.
 
SOMMAIRE
 
  1. Pourquoi faut-il mettre en œuvre un plan volontariste de réduction et de maîtrise des charges de copropriété ?
  2. Quels sont les documents à exploiter ?
  3. Comment évaluer la performance financière de votre copropriété ?
  4. Comment comparer vos charges de copropriété avec celles des autres copropriétés ?
  5. Comment évaluer la performance économique de vos contrats  annuels ?
  6. Comment mettre en concurrence les entreprises prestataires ?
  7. Comment partager votre expérience avec d’autres responsables de copropriété ou au sein de votre copropriété ?
  8. Comment enrichir vos connaissances en s’appropriant les informations diffusées sur le site ?
  9. Comment développer votre méthode d’analyse des charges de votre copropriété ?
  10. Conclusions .
 
Comme vous le voyez les questions sont particulièrement intéressantes.
 
Rassurez-vous : les réponses l sont encore plus.
 

Notre Colloque Franco-québécois pour réformer la Copropriété

Événements
Notre Colloque Franco-québécois est presque fin prêt.
Un programme particulièrement riche, dense et prometteur.
Que ceux qui ne peuvent pas être présents se rassurent. Non seulement la totalité des contributions sera en ligne dès les jours suivants, mais seront mis en ligne de nombreux documents annexes, contributions, réflexions, exemples d’expérimentation.
 
Voici le programme définitif complet.
 
 
 
 
 
 
 
9H Ouverture du colloque par la Mairie de Paris, la Régie du Bâtiment de Québec et l’ARC
 
 
    
 1er thème (9H30-11H00) : Les évolutions des organes de gestion et les évolutions juridiques nécessaires
 
 
 
M. Hugues PERRINET-MARQUET Membre de la Commission Relative à la Copropriété, professeur à l’Université d’Assas
  • Sur quel point faut-il réformer impérativement la loi de 1965 pour faire face aux problèmes actuels et futurs ?
M. Dominique BRAYE, Président de l’ANaH
  • Les réformes essentielles nécessaires à la modernisation de la Copropriété
M. Yves GRATADE, Vice-Président de l’UNIS,
  • Quels syndics demain ? Quel système de régulation de la profession ?
Maître Yves JOLI-CŒUR, Secrétaire Général du Regroupement des Gestionnaires et des Copropriétaires du Québec (RGCQ) (Québec)
  • Les fonds de prévoyance obligatoire au Québec et la réforme du droit de la copropriété en cours au Québec
Mme Denise BROSSEAU , Directrice Générale et secrétaire l’Ordre des Administrateurs agréés du Québec (Québec)
  • Le projet de Code de déontologie des gestionnaires de copropriété au Québec
M. Bruno DHONT Directeur de l’ARC
  • Les souhaits et les attentes des représentants des copropriétaires pour améliorer le fonctionnement des copropriétés
 
2ème thème (11H15-12H45) : La révolution numérique au service des copropriétés
 
 
M. Olivier SAFAR, Syndic Membre du conseil d’administration de l’UNIS
  • Les syndics et la révolution numérique : exemples concrets
M. Hervé PARENT, Président de la Fédération Française de l’internet Immobilier (FF2I)
  • Les évolutions informatiques au service de la gestion des copropriétés
M. Jean-Pierre LANNOY, Directeur de Belgium Management Condominium Tools
  • Les nouveaux outils informatiques développés par les syndics belges
Mme Stéphanie NEGRE, Association Qualitel
  • L’exemple de l’Intranet G.I.S.E.L.E. mis en place expérimentalement sur des bâtiments
M. Jan TOWARNICKI Administrateur agréé de Les Verrières sur le Fleuve (Québec)
  • Un logiciel de calcul des fonds de prévoyance au service de plusieurs copropriétés québécoises fonctionnant en îlot.
M. Félix COTE Directeur Europe de Planifika (Québec)
  • Une solution de gestion patrimoniale pour les immeubles neufs
M. Émile HAGEGE, Directeur d’Arc Services ;
  • L’interopérabilité des outils ou la « révolution » numérique au service des copropriétés
 
3ème thème (14H00-15H45) : La rénovation énergétique et la gestion des fluides
 
 
Mme Hélène GASSIN, Vice-présidente du Conseil Régional d’Ile de France,  Présidente de la SEM Énergie Posit’if
  • La présentation d’un dispositif d’accompagnement innovant en matière de rénovation énergétique ambitieuse
M. Serge TISSERANT, Directeur Développement, Groupe Caisse d’Épargne Banque Populaire
  • Le « Quatre-quarts » ou comment financer les opérations de rénovation énergétique ?
Mme. Chloé CROUZET, Responsable Habitat Grenoble-Alpes Métropole 
  • Les solutions de financement innovantes mises en œuvre par Grenoble-Alpes Métropole
 M. Jean-Loup TAIEB, Président de Planète Copropriété
  • La surélévation comme nouvelle source de financement des rénovations énergétiques
M. Pascal LEMONNIER, PUCA /PREBAT
  • Le panorama des innovations et expérimentations françaises
M. Dominique SEVRAY, Président de Planète Valorisation
  • La gestion du comptage de l’eau « nouvelle génération »
M. Sébastien DELMAS, Directeur d’Effinergie
  • Des réalisations innovantes et exemplaires pour la gestion de l’énergie.
M. Julien ALLIX, ARC Services
  • La panoplie des innovations technologiques mises en œuvre dans les copropriétés
 
4ème thème (16H00-17H30): De l’immeuble à l’ilot, pour faire face aux évolutions
 
 
M. Michel BONETTI, Directeur de Laboratoire au CSTB
  • Le premier bilan des éco-quartiers
Mme Hélène GIGNAC, vice-présidente Faubourg Boisbriand, un projet de Cherokee Investments Partners (Québec)*
  • Une expérience de gestion d’Ilot au Québec
M. André POUGET, Directeur de Pouget-Consultants
  • Comment « associer » les copropriétés d’un même ilot pour aller plus loin ?
M. Vincent BRUNEL, Directeur IRVE de Schneider Electric
  • Les infrastructures de recharge pour véhicule électrique
M. Julien MAURY, Directeur de COAB
  • L’accompagnement de projets immobiliers collaboratifs
Mme Anne BURGEOT, Eco Quartier Strasbourg, M. Daniel JAUNAS, ECO Habitat Groupé
  • Les apports de l’habitat participatif
 
 
17H30 Synthèse des échanges par Alain Papadopoulos (Universimmo)
Clôture par La Régie du Bâtiment de Québec et l’ARC
 
 

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