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Abus 5125 : Les honoraires du forfait de base avec effet rétroactif concerté avec le conseil syndical : le cas ORPI

Et nous revoilà avec un abus qui dépasse l’entendement humain.

Là encore, on ne comprend pas comment au sein d’un grand groupe de syndic qui vraisemblablement dispose d’un service juridique, on arrive à atteindre de telles aberrations.

A ce titre, voyons cela de plus près le contrat de syndic présenté par le cabinet ORPI et plus précisément sa clause de révision des honoraires.

Cet abus est particulièrement intéressant car il met en exergue comment le syndic utilise le conseil syndical dans son intérêt même si cela doit mettre en porte-à-faux ce dernier ainsi que la copropriété.

Allez, place à l’image en commençant par rappeler quelques règles fondamentales.

I- Une révision des honoraires pour les contrats supérieurs à un an

Le point 7.1.5 du contrat-type permet au syndic de prévoir une révision de ses honoraires du forfait de base selon les modalités qui doivent être expressément définies sur celui-ci.

Cette révision ne peut se faire qu’à la date anniversaire de la signature du contrat impliquant qu’il ne peut s’appliquer que pour des mandats supérieurs à 12 mois.

Or première difficulté, le contrat d’ORPI est signé pour une période d’un an, interdisant donc d’appliquer la moindre révision d’honoraires.

Mais lorsqu’on prend connaissance des conditions de revalorisation des honoraires, on tombe tout simplement sur notre tête.

La voici :

Le syndic prévoit donc une révision des honoraires du forfait de base en fin d’exercice avec un effet rétroactif au premier jour de l’exercice.

Respirons.

Prenons un exemple : les honoraires du syndic ont été fixés à 100 000 euros.

Le syndic perçoit cette somme au cours de l’exercice puis ensuite négocie avec le conseil syndical une révision de ses honoraires de 20 % avec effet rétroactif les faisant subitement passer pour ce même exercice à 120 000 euros récupérant ainsi au passage 20 000 euros.

Elle n’est pas belle la vie de syndic !

II – Un conseil syndical otage

Bien sûr, tout le monde a déjà constaté la seconde aberration.

La révision des honoraires n’est pas basée sur un indice d’indexation comme cela est imposé par la loi mais en fonction d’une concertation engagée avec le conseil syndical.

Ainsi le conseil syndical devra éventuellement négocier une révision des honoraires avec un effet rétroactif qui s’appliquerait au premier jour de l’exercice.

Or, le conseil syndical n’est nullement habilité à valider une réévaluation des honoraires d’autant plus que le contrat ORPI et ses honoraires ont été validés par l’assemblée générale qui est souveraine et qui ne peut en aucune façon être substituée par le conseil syndical.

Mais encore, il est probable que le contrat du cabinet ORPI ait été mis en concurrence et a été retenu notamment en prenant en considération les honoraires proposés.

En procédant à une révision de ces honoraires avec un effet rétroactif, cela impliquerait qu’un des éléments essentiel du contrat en l’occurrence les honoraires, a été modifié, biaisant alors la mise en concurrence.

Voilà pourquoi cette clause du contrat est tout simplement folle.

Abus
Action

Pourquoi le conseil syndical doit contrôler les correspondances du syndic ?

N'ayons pas peur des mots. Conformément à l'article 21 de la loi du 10 juillet 1975, le conseil syndical a une mission de contrôle et d'assistance.

Pour cela, il dispose de droits importants prévus notamment à travers ce même article qui est de pouvoir réclamer au syndic une copie des documents appartenant à la copropriété.

Élément plus subtil, le conseil syndical peut également demander une copie des correspondances qu'établit le syndic avec les tiers de la copropriété voir avec les copropriétaires.

Essayons de comprendre l’intérêt de ce dispositif.

I. Un suivi des dossiers

Dans le cadre de sa mission de contrôle et d'assistance, il revient au conseil syndical de vérifier que le syndic a bien effectué les diligences nécessaires pour faire évoluer les dossiers en cours.

Parmi les contrôles, il doit s'assurer que le syndic a bien envoyé les courriers en recommandé, réalisé les mises en concurrence, souscrit les contrats d'assurance nécessaires, relancer les copropriétaires débiteurs…

Cette tâche impose de contrôler les correspondances du syndic qui peuvent se matérialiser par des courriels, des courriers postaux, des mises en demeure mais également les échanges avec les avocats, architectes, autres experts ou également avec les copropriétaires sur des dossiers qui concernent la copropriété.

Ces correspondances peuvent également concerner des demandes faites au syndic pour notamment réclamer la fiche de sinistralité de la copropriété ou encore pour décompter les sommes versées par la compagnie d'assurance à la copropriété à la suite d'un sinistre.

II. Une démarche instructive

L'intérêt de réclamer les correspondances est de s'assurer que le syndic a bien effectué l'ensemble des diligences nécessaires pour défendre les intérêts économiques et juridiques du syndicat des copropriétaires.

Or bien souvent, pour se défausser, le syndic affirme avoir fait le nécessaire en envoyant un mail ou un recommandé, pensant que le conseil syndical ne réclamera pas une copie.

Le système doit donc évoluer en imposant systématiquement une copie des correspondances afin d'éduquer le syndic à faire ce qu'il dit, autrement dit à envoyer les demandes ou réclamations aux prestataires, soit en leur transmettant un courriel, soit lorsqu'il s'agit de faire une demande officielle, en recommandé, en le mettant en demeure de faire.

Rappelons que conformément à l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965, dans la mesure où le syndic refuse de remettre ces correspondances, des pénalités d’un montant de 15 euros s’appliquent par jour de retard au-delà d’un délai d’un mois.

Souvent, ce rappel à la loi permet au syndic d’être plus diligent.

Dossier conseils
Action
Conseil

Premier Forum de la Copropriété organisé par l’ARC Nationale : un succès au-delà de nos espérances

Le 9 avril dernier, nous avons organisé le premier Forum de la Copropriété.

L’objectif était double, d’une part, partager des connaissances à travers des sessions de formations puis dans un deuxième temps échanger avec les copropriétaires sur des sujets brûlants concernant l’actualité de la copropriété.

Revenons sur cet évènement riche en émotions.

I- Un temps de formation multiple

Le concept de cette première partie de journée était de permettre à tout public (adhérents ou non) de pouvoir bénéficier de formation à travers trois salles dédiées, une réservée pour les sujets concernant le droit, une autre pour la comptabilité et la troisième pour les sujets pour les sujets techniques.

A notre grand bonheur et fierté, les quinze formations proposées ont fait salle comble avec même une obligation d’ajouter des chaises.

Chacun a pu trouver son bonheur et même parfois été frustré de ne pas pouvoir se dédoubler, voir se tripler.

Et oui, dans un même créneau, trois formations sur trois salles différentes étaient proposées soit quinze formations en une journée.

En définitive, nous avons compté presque 1 000 participants (adhérents ou non), alors que nous avons organisé cet évènement en pleine semaine.

Autre élément intéressant : nombreux étaient non adhérents et même des professionnels dont la plupart était syndic.

Et oui, on peut critiquer l’ARC Nationale en public mais en cachette tout le monde sait que les formations de l’ARC Nationale sont du béton et sont inégalées.

II – Un forum participatif

Notre deuxième fierté est l’organisation du Forum qui a permis de débattre avec les copropriétaires et professionnels (adhérents ou non), sur trois sujets cruciaux concernant la copropriété.

Nombreuses idées et réflexions ont été engagées avec même à la fin des débats, un vote solennel qui a permis de déterminer la tendance générale du public.

Nous sommes très fiers de constater que nos adhérents sont des vrais acteurs de la copropriété, responsables, comprenant les enjeux que doit affronter la copropriété en essayant d’avoir une analyse franche qui ne va pas toujours dans l’intérêt des copropriétaires mais de celui du syndicat des copropriétaires.

Pour tous ceux qui n’ont pas pu bénéficier de cette journée, l’ensemble des formations a été enregistrée et publiée sur le "portail de l'adhèrent"

Bien entendu, ces rediffusions ne sont disponibles que pour les adhérents de l’ARC Nationale.

Et pour cause, si l’ARC Nationale existe et met en place l’ensemble de ces évènements, c’est grâce à eux !

Alors une promesse, bientôt le deuxième Forum de la Copropriété qui nous l’espérons, mobilisera encore plus d’acteurs de la copropriété avec des sujets d’actualité toujours plus passionnants.

Actions et Actus
Actu

Combien peut-on détenir de pouvoirs en assemblée générale ?

Nombreux copropriétaires nous interrogent sur le nombre de pouvoirs qu’ils peuvent détenir au cours d’une assemblée générale.

Rappelons que le pouvoir est un mandat donné à une personne pour qu’il agisse en son nom en l’occurrence sur le vote des résolutions proposées dans l’ordre du jour de l’assemblée générale.

La loi ELAN a modifié les règles de détention de pouvoirs laissant un trouble sur les règles existantes.

Faisons un point sur le cadre légal en commençant par reproduire l’extrait de l’article 22 de la loi du 10 juillet 1965 concernant les règles de détention de pouvoirs :

 « Tout copropriétaire peut déléguer son droit de vote à un mandataire, que ce dernier soit ou non membre du syndicat. Chaque mandataire ne peut, à quelque titre que ce soit, recevoir plus de trois délégations de vote. Toutefois, un mandataire peut recevoir plus de trois délégations de vote si le total des voix dont il dispose lui-même et de celles de ses mandants n'excède pas 10 % des voix du syndicat.»

I- Détention de pouvoirs limités

En réalité, il faut décomposer la disposition légale en deux parties.

La première partie précise qu’un mandataire ne peut détenir plus de trois pouvoirs si l’ensemble des voix y compris les siennes qu’il représente sont supérieures à 10 % des voix du syndicat des copropriétaires.

Ainsi, au-delà de la détention de plus trois pouvoirs, la représentation est limitée à 10 % des voix du syndicat (en intégrant les siens).

A contrario, la deuxième partie indique que lorsque le mandataire détient moins de quatre pouvoirs, il peut représenter autant de voix que disponibles.

Autrement dit, avec trois pouvoirs, il peut représenter au-delà de 10 % des voix du syndicat pouvant ainsi atteindre jusqu’à 99 % des voix du syndicat des copropriétaires.

II – Une règle stratégique

De prime abord, on pourrait supposer que plus on détient de pouvoirs, plus on peut représenter de voix.

Cette règle n’est pas juste en copropriété puisqu’à partir de plus de trois pouvoirs, les voix sont limitées à 10 %.

Par conséquent, parfois, de disposer de trois pouvoirs voir moins pour ainsi ne pas être limité à 10 % des voix.

Autrement dit, un mandataire qui détient trois pouvoirs, ou moins, peut en définitive être plus représentatif que celui qui en détient quatre, voire plus.

Une règle à méditer car comme on le constate, elle est hautement stratégique.

Actions et Actus
Actualité juridique

Association syndicale libre

Vous êtes :

  • Président d'une Association de Propriétaires
  • Vos statuts relèvent d'une législation spécifique
  • Ils doivent être en conformité avec le Décret 2006-504 du 3 Mai 2006

Vous avez :

  • Un besoin de certains renseignements sur les Associations Syndicales Libres et vous souhaitez être « orienté ».
  • Vos statuts ou votre cahier des charges à mettre à jour

Vous pouvez :

Souscrire une adhésion «  Association » auprès le l'ARC de votre Région :

Les différentes ARCs sont des associations indépendantes avec leurs propres statuts, dirigeants, services et cotisations. N'importe quel adhérent peut choisir son ARC d'affiliation quel que soit son domicile ou la localisation de sa copropriété. L'UNARC est une association qui regroupe les ARCs pour assurer une coordination entre elles.

 

 

Groupe de copropriétaires

Vous êtes :

  • Un Groupe de Copropriétaires qui n'êtes pas « Membres du Conseil Syndical »

Vous avez :

  • Des problèmes de copropriété qui ne se règlent pas
  • Un Conseil Syndical complaisant, passif ou inexistant
  • Un besoin de certains renseignements sur la copropriété et souhaitez être « orienté »
  • Des questions sur le fonctionnement de votre copropriété

Vous pouvez :

Souscrire une adhésion de «  Groupe de Copropriétaires » auprès le l'ARC de votre Région :

Les différentes ARCs sont des associations indépendantes avec leurs propres statuts, dirigeants, services et cotisations. N'importe quel adhérent peut choisir son ARC d'affiliation quel que soit son domicile ou la localisation de sa copropriété. L'UNARC est une association qui regroupe les ARCs pour assurer une coordination entre elles.

Copropriétaire Individuel

Vous êtes :

  • Copropriétaire

Vous avez :

  • Un besoin de certains renseignements sur la copropriété et souhaitez être « orienté »
  • Des problèmes personnels de copropriété qui ne se règlent pas
  • Des questions sur le fonctionnement de votre copropriété.

Vous êtes :

  • Bailleur   

Vous avez :

  • Un besoin de renseignement par des expert juridiques, afin d’apporter des réponses précises et pratiques concernant les baux d'habitation.

Vous pouvez :

Souscrire une adhésion auprès de l'ARC de votre Région

Les différentes ARCs sont des associations indépendantes avec leurs propres statuts, dirigeants, services et cotisations. N'importe quel adhérent peut choisir son ARC d'affiliation quel que soit son domicile ou la localisation de sa copropriété. L'UNARC est une association qui regroupe les ARCs pour assurer une coordination entre elles.

                                               Adhésion en ligne: Copropriétaire Bailleur

Organisme - Collectivité

Vous êtes :

  • Un Organisme ou une Collectivité dont la gestion est en rapport avec les Copropriétés et/ou les ASL

Vous avez :

  • Besoin de certains renseignements sur la législation, la gestion des Copropriétés, des Associations Syndicales Libres
  • Besoin d'être orienté, informé et documenté

Vous pouvez :

Souscrire une adhésion «  Organisme - Collectivité » auprès le l'ARC de votre Région :

Les différentes ARCs sont des associations indépendantes avec leurs propres statuts, dirigeants, services et cotisations. N'importe quel adhérent peut choisir son ARC d'affiliation quel que soit son domicile ou la localisation de sa copropriété. L'UNARC est une association qui regroupe les ARCs pour assurer une coordination entre elles.