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Comment se compose une facture de société de relevés de compteur : le cas ISTA

Par choix ou par obligatoire légale, nombreuses copropriétés installent dans leurs lots principaux des compteurs d’eau froide voir d’eau chaude.

Ce dispositif a pour intérêt d’individualiser les charges d’eaux en fonction des consommations réelles relevées depuis chacun des compteurs.

Néanmoins, cela nécessite des préalables et surtout un contrôle drastique du conseil syndical qui doit vérifier la bonne répartition de la « charge d’eau » auprès de chacun des copropriétaires. Ce qui implique de garantir le bon entretien des compteurs pour éviter tout dysfonctionnement.

Voyons cela de plus près.

I- Des compteurs fonctionnels et relevés

Deux éléments essentiels (pour que la répartition de consommation d’eau se fasse au réel) : c'est que d’une part les compteurs fonctionnent et que d’autre part ils soient relevés.

Ces deux préalables imposent un contrôle du conseil syndical. Le conseil syndical doit vérifier en particuliers les relevés de compteurs pour  identifier si certains  compteurs sont bloqués impliquant qu’ils ne fonctionnent pas.

C'est ce qui se passe lorsque le prestataire ne change pas les compteurs bien qu’ils soient dysfonctionnants ou vétustes.

En effet, bien souvent, il n’y a pas de réel entretien des compteurs et encore moins de changement en cours de contrat compte tenu que cela représente des coûts que la société préfère économiser.

De plus, il est important qu’ils soient relevés.

Généralement, un module de télérelève est installé sur le compteur. A défaut, cela se fait manuellement et nécessite l’intervention d’un technicien.

Néanmoins, là encore, il faut vérifier si le système de télérelève fonctionne bien et combien de fois il est censé être relevé au cours de l’année.

Voyons à présent un contrat d’une société de location de compteurs en l’occurrence ISTA.

II – Des éléments clé

Voici un extrait d’un contrat-type dans lequel figurent plusieurs informations clé :

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Que constatons-nous ?

Le contrat est signé avec un engagement de douze ans.

La société facture une prestation pour la location à un coût de 8,93 euros par compteur et pour l’entretien à un coût de 9,45 euros par compteur.

Autrement dit, pour cette copropriété qui compte 281 compteurs d’eau froide et 281 compteurs d’eau chaude, le coût de la prestation globale s’élève à 10 329,56 euros.

Ce point est important car il permet au syndic de vérifier avec le prestataire les tâches et missions qu’il est censé assurer dans le cadre de son contrat.

Ainsi, le conseil syndical ne doit pas avoir d’état d’âme à demander le changement de compteur à partir du moment où il est dysfonctionnant, d'autant plus que la copropriété paye une redevance annuelle pour cela.

Par ailleurs, il est intéressant de constater que la société s’engage à réaliser qu’un seul relevé par an alors qu’il est prévu un système de télérelève, qui permettrait sans difficulté d’en réaliser plusieurs au cours de l’année. Cela  permettrait notamment de détecter des fuites sur des parties privatives.

Voilà donc un contrat à reprendre et à renégocier et surtout à appliquer sans état d’âme.

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Action
Conseil

Pourquoi l’ARC nationale gène ?

Depuis presque 35 ans d’existence, l’ARC Nationale se mobilise sans relâche pour défendre les intérêts des syndicats des copropriétaires.

Cela n’est pas sans conséquence puisque nous sommes souvent isolés lors de réunions ministérielles ou bien encore devons répondre à plusieurs procédures judiciaires en diffamation ou récemment pour dénigrement, intentées par les professionnels qui souhaitent nous faire taire.

En réalité ce n’est pas l’objet de l’association qui dérange mais notre particularité qui en soi est quasi unique.

Voyons cela en détail :

I- Une autonomie financière

Beaucoup d’associations y compris de consommateurs bénéficient de subventions publiques devant à ce titre garantir une certaine réserve que ce soit à l’égard des pouvoirs publics ou des professionnels.

Ainsi, même si certaines pratiques abusives de syndics professionnels préjudicient les syndicats des copropriétaires ou les copropriétaires, ces associations doivent arrondir les angles parfois en fermant les yeux et même participer avec eux à des colloques en ayant toujours un discours policé.

L’ARC Nationale ne bénéficie quant à elle d’aucune subvention publique ni n’a besoin de sponsor.

Elle vit grâce aux cotisations versées par ses adhérents pouvant se permettre de dire les choses telles qu’elles se présentent et dénoncer sans difficulté les professionnels ou même des politiques publiques qui sont contraires aux intérêts de la copropriété.

Cette indépendance d’actions et de positions gênent beaucoup les professionnels qui ne savent pas comment canaliser l’action de l’ARC Nationale ; et pour cause, il n’y en a pas.

II – Affutée

La deuxième force qui ne fait pas le bonheur des professionnels est que l’ARC Nationale connaît particulièrement bien le droit de la copropriété mais surtout les abus qu’ils commettent.

Et pour cause, nous siégeons dans diverses instances publiques et avons communication quotidienne par nos adhérents des méfaits commis par les syndics en particulier les grands groupes.

Ainsi, on peut démontrer sans difficulté comment les syndics professionnels bafouent la loi pour généralement défendre leurs intérêts économiques.

Naturellement, cela ne plaît pas aux syndics surtout aux Présidents des chambres professionnelles ou des grands groupes qui se présentent avec une belle cravate rouge ou bleue mais qui derrière savent pertinemment qu’il y a un élément qui a plus de valeur que la loi et l’éthique, c’est bien évidemment le profit.

Pour eux, il est donc important que l’ARC Nationale soit isolée voire même bâillonnée en essayant d’engager plusieurs procédures judiciaires de toute sorte.

Voilà pourquoi à chaque fois que l’ARC Nationale n’est pas invitée à un colloque qui traite de la copropriété, il s’agit d’une mascarade où chacun se donne la république pour être un Maître Corbeau qui tient dans son bec un fromage.

Et pour cause, le flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute.

Actions et Actus
Action

Registre d’immatriculation, nouvelle évolution : le big Brother de la copropriété

La loi ALUR du 24 mars 2014 a mis en place le Registre d’immatriculation des copropriétés.

Ce dispositif avait comme objectif initial de détecter le plus en amont possible les copropriétés en difficulté afin de mettre en place des dispositifs publics de redressement.

Plus de dix ans après son entrée en vigueur, plusieurs données sont compilées avec des critiques de part et d’autre sur leur traitement et exploitation.

Néanmoins, il permet d’établir un constat clair : le basculement doucement mais sûrement des copropriétés en difficulté.

Depuis, le registre de la copropriété ne cesse d’évoluer avec la recherche de de nouveaux objectifs qui ne sont pas forcément assumés.

A ce titre, voyons les nouvelles données qui doivent figurées dans le registre d’immatriculation depuis l’application du décret numéro 2025-831 du 19 août 2025.

I- Des informations stratégiques rajoutées

Le décret numéro 2025-831 du 19 août 2025 répond à une exigence de la loi Habitat dégradé du 9 avril 2024 qui prévoit dans son article 25 de compléter les informations déjà figurant dans le registre d’immatriculation.

Voici l’intégralité de l’article 25 de la loi du 9 avril 2024 :

« Le III de l'article L. 711-2 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé :
« III.-Figurent également au registre les principales données concernant la copropriété devant permettre :
« 1° De connaître la situation financière de la copropriété ;
« 2° De connaître les caractéristiques techniques des immeubles constituant la copropriété, notamment celles prévues dans les diagnostics obligatoires ;
« 3° Aux services de l'Etat et aux collectivités territoriales de mettre en œuvre les dispositifs de repérage et d'accompagnement des copropriétés en difficulté ;
« 4° D'informer de l'existence d'un dépôt de plainte ou d'une condamnation sur le fondement de l'article 225-14 du code pénal ou de l'article 3-4 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 ou d'un refus d'autorisation préalable de mise en location d'un logement sur le fondement de l'article L. 635-3 du présent code, si le syndic en a connaissance.
»

A la suite de ces dispositions légales, le décret du 19 août 2025 a complété de manière importante le chapitre III de l’article R 711-9 du CCH qui impose d’ajouter plusieurs informations dans le Registre des copropriétés.

Voici la nouvelle rédaction de l’article R711-9 chapitre III du Code de la construction et de l’habitation en indiquant en :

noir les termes inchangés,

rouge, ceux supprimées

vert, ceux ajoutés.

Ces nouvelles exigences réglementaires entreront en vigueur le 19 février 2027.

II – Un big Brother dangereux

A priori, ces informations sont consultables par les notaires et les pouvoirs publics afin d’avoir des informations plus précises sur la configuration de la copropriété.

Néanmoins, nous ne sommes pas à l’abri qu’à la suite de pressions fortes exercées par des fournisseurs d’énergies ou de vendeurs de soupe, il soit demandé au législateur de produire une future loi qui leur permettrait de consulter ces informations.

Bien sûr, ils invoqueraient des motifs écologiques alors que leur but est de récupérer des données personnelles des copropriétés permettant de mieux adapter leurs offres commerciales.

Certains diront : l’ARC Nationale psychote et pourtant certains sites internet ont déjà siphonné les informations figurant sur le Registre telles que le nombre de copropriétés, les syndics qui les gèrent ou bien encore la dernière mutation effectuée avec son coût.

C’est pour cela que l’ARC Nationale reste extrêmement vigilante sur l’usage de ces informations personnelles afin d’éviter que les syndicats des copropriétaires deviennent une proie facile.

Actions et Actus
Actualité juridique

Un rapport aseptisé sur le devenir du métier de syndic

Au cours du premier semestre 2025, Monsieur Henry BUZY-CAZAUX a animé un groupe du travail sur l’avenir du métier de syndic.

Cette mission lui a été confiée par le conseil national de l’habitat qui dépend du ministre du logement.

En juin dernier, en toute catimini, ce rapport a été rendu alors même que l’ARC Nationale, qui est pourtant la principale association représentative des syndicats des copropriétaires, n’a pas été consultée.

Pourquoi ? Vraisemblablement pour les mêmes raisons : que Madame LETARD ne souhaite pas échanger avec l’ARC Nationale ; la pression des professionnels de l’immobilier.

Ainsi, sans grande surprise, le rapport remis est aseptisé avec des recommandations pour l’avenir du métier de syndic qui consiste à augmenter leurs poids sur les copropriétés sans traiter la problématique des abus chroniques commis par eux.

Essayons de balayer rapidement ce rapport qui n’est ni plus ni moins qu’un courrier de doléances fait au Gouvernement au profit des syndics professionnels.

Pour comprendre la mascarade, commençons par vérifier les personnes qui ont été interrogées, comprenant alors mieux pourquoi ce rapport n’est en fait qu’une commande exprimée par les professionnels.

Ce qui est regrettable, est que l’Uber ou le Deliveroo soit une personne respectable qui connaît la réalité de terrain à savoir Monsieur Henry BUZY-CAZAUX qui vraisemblablement pour payer son « vélo cargo » doit faire de la politique.

I – Une bande de copains

Sans plus tarder, nous reproduisons la liste des personnes auditionnées :

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Pas moins d’une trentaine de personnalités parmi lesquelles figurent des sociologues, des concepteurs de logiciels, des avocats honoraires du Québec, des présidents de commissions d’études de formations, des étudiants en Master et bien sûr les caïds du métier de syndic.

Et pourtant dans toute cette liste, il manque une structure qui pourtant réside en France, qui représente depuis 35 ans les syndicats des copropriétaires et qui est reconnue par les instances publiques comme une personne qualifiée dans le domaine de la copropriété.

Il s’agit bien sûr l’ARC Nationale qui vraisemblablement n’a rien à exprimer d’intéressant sur le devenir de métier de syndic.

Vraisemblablement, il est préférable d’interroger les gros cabinets de syndic ou les québécois pour connaître les besoins des copropriétés de France.

Alors bien sûr, pour paraître équilibré, il a fallu faire appel à des associations inconnues au bataillon comme « la Copro des possibles ».

D’ailleurs avec ce casting, on comprend mieux le résultat des recommandations proposées dans ce rapport d’une quarantaine de pages.

II – Des recommandations « bateau » qui prend l’eau

Voici donc la liste exhaustive des recommandations pour l’avenir du métier de syndic suivi de nos commentaires :

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Comme on le constate, une trentaine de recommandations « bateau » qui pour certaines sont déjà en vigueur et pour d’autres, n’ont pas grand intérêt.

Le plus consternant est que les vrais sujets ne sont pas abordés impliquant aucune recommandation.

Et pour cause rien :

- sur les filiales des syndics

- sur les sanctions en cas de manquement du syndic

- sur la responsabilité civile et pénale du syndic

- sur les rachats de cabinets au détriment des copropriétaires

- sur la concentration du marché par les grands groupes

- sur l’indépendance et la formation des gestionnaires

 - sur le renforcement des pouvoirs du conseil syndical

- sur la place du syndic dans le suivi des travaux

- sur la place des administrateurs judiciaires

- sur la mise en concurrence des contrats de syndic

- sur les difficultés à engager la garantie financière des syndics

Bref, ce rapport a un intérêt, démontrer que les syndics professionnels souhaitent que le métier de demain soit celui d’aujourd’hui avec si possible des conditions de gestion des copropriétés et de formations encore pires qu’aujourd’hui.

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Les revues "bulletins de l'ARC"

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Revue n°150 Octobre 2025

Abus 5157 : Le mélange des genres très inquiétant du groupe FONCIA : la fin d'un métier pour un autre

Voilà une question simple à laquelle nous ne savons plus répondre : C’est quoi un syndic de copropriété ?

Pendant un temps, il s’agissait d’un gestionnaire de copropriété devant assurer l’entretien et la conservation des parties communes dans le cadre des missions définies notamment à travers la loi du 10 juillet 1965 et de son décret d’application.

Depuis, la profession a bien évolué, la plupart des grands groupes sont devenus des courtiers en assurance, des prestataires de maintenance 24h/24h et d’autres sont carrément devenus des achemineurs de notification électronique.

Bref, le bazar de l’hôtel des syndics où à force de vendre tout, on n’assure plus rien de manière efficace et encore moins la gestion des copropriétés.

Mais il faut le reconnaître, le groupe FONCIA a excellé en la matière car au-delà d’être un courtier en assurances, concepteur de logiciel, prestataire de maintenance 24h/24h, il cumule à présent d’autres activités qui sont bien loin de la gestion de copropriété.

Allez, place à la cinquième dimension.

I- Les offres de nos partenaires et filiales

En consultant le site internet du groupe FONCIA, on peut tomber sur une page particulièrement savoureuse.

A ce titre, voici un extrait de cette curieuse page :

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Pour ne pas contrarier le lecteur, voici le lien pour accéder à l’intégralité de cette page : https://marketplace.foncia.com/?utm_source=goodays&category=Tout

De quoi s’agit-il ?

Comme on peut le lire, FONCIA a créé des partenariats ainsi que des offres commerciales qui n’ont strictement rien à voir avec la gestion des copropriétés.

On retrouve des offres d’ameublement, des souscriptions de box internet, des ventes de matelas, des box à cuisiner, des mutuelles pour chiens, bref, la liste est encore longue mélangeant en réalité des filiales du groupe FONCIA avec d’autres sociétés.

II – Quoi dire, quoi faire ?

Certains diront : mais après tout, où est le mal ?

La vraie question est de savoir quel est intérêt pour le groupe FONCIA de proposer sur son site internet des mutuelles pour chiens, des abonnements de ski, des ventes de défibrillateurs…

Pour répondre à cela, il faut tout d’abord distinguer les offres proposées par les filiales du groupe FONCIA et les structures indépendantes.

En effet, pour les filiales du groupe FONCIA, il est facile de proposer des réductions sachant d’autant plus qu’elles se trouvent limitées dans les conditions qui figurent en bas de la page internet.

Pour les autres sociétés, on peut légitimement penser qu’à chaque transaction, le groupe FONCIA récupère une commission en tant qu’apporteur d’affaires.

Or, au-delà des aspects éthiques, le syndic ne peut percevoir directement ou indirectement une rémunération autre que celle de ses honoraires.

Cela est clairement précisé à l’article 66 du décret du 20 juillet 1972.

Mais la question la plus fondamentale est de savoir qu’est-ce qu’un syndic de copropriété ?

Que peut-on attendre d’un mandataire de copropriété qui est une profession réglementée et qui souhaite disposer d’un ordre ou du moins d’une commission de contrôle lorsqu’il y a des mélanges de genre incompréhensibles ?

Imaginez si demain, un notaire profitait de la vente d’un lot pour faire la promotion d’IKEA ou d’un déménageur ? Cela serait-il sérieux ?

Imaginez qu’un médecin proposerait aux personnes âgées des aides à domicile. Cela partirait d’un bon sentiment mais serait-il en cohérence avec l’image d’une profession réglementée qui doit garantir une neutralité dans ses actions.

Et voilà comment petit-à-petit, ce sont les syndics eux-mêmes qui sabotent leur propre image.

Abus
Action

L’ARC Nationale saisit une nouvelle fois l’AUTORITE DE CONTROLE PRUDENTIEL ET DE RESOLUTION (ACPR) suite à son inaction au sujet des syndics courtiers en assurance

Nous sommes souvent saisis par les conseillers syndicaux et même par des cabinets indépendants de courtage en assurance qui nous font part de leur difficulté à procéder à une cotation d’un projet d’un contrat d’assurance multirisque du fait que la compagnie d’assurance en place refuse de remettre les statistiques sinistres de la copropriété.

Cette situation s’explique par le fait que le représentant légal de la copropriété qui est le syndic est également le courtier en assurance de la copropriété ne voulant pas être mis en concurrence, refusant alors de remettre la statistique sinistre de la copropriété.

Face à cette situation inacceptable, nous avons saisi l’ACPR qui est l’autorité de contrôle prudentielle et de résolution, censée réguler les professionnels de l’assurance.

En cas d’inaction, l’ARC Nationale se portera garant pour engager toute procédure y compris judiciaire afin de faire stopper cette mainmise qui se fait au détriment de l’intérêt des syndicats des copropriétaires.

Voici donc le courrier :

« Objet : conflit d’intérêt des filiales de syndic de courtage en assurance

Monsieur le Gouverneur,

En tant que directeur général de l’ARC Nationale de la principale association représentative des intérêts des syndicats des copropriétaires, je me permets de vous saisir au sujet de conflits d’intérêts de certains cabinets de syndic qui sont également intermédiaires d’assurance ou qui disposent de filiales de courtage d’assurances.

En effet, comme vous le savez, pour permettre à un cabinet de courtage en assurance de proposer un contrat d’assurance multirisque immeuble, il doit au préalable disposer de la statistique sinistre de la copropriété.

Pour cela, le courtier doit interroger le syndic afin qu’il lui remettre la statistique sinistre de la copropriété qu’il gère.

Or compte tenu du fait que de nombreux syndics sont également intermédiaires en assurance ou disposent d’une filiale de courtage en assurance percevant à ce titre une commission, ils refusent de remettre la statistique sinistre afin d’éviter d’être mis en concurrence.

Ainsi le syndicat des copropriétaires se retrouve contraint de reconduire le contrat d’assurance multirisques immeuble placé par son syndic en tant qu’intermédiaire ou de courtier avec parfois une augmentation significative des cotisations qui s’avèrent être plus élevées que celles pratiquées sur le marché.

Pire encore, lorsqu’un cabinet indépendant de courtage en assurance arrive à interroger une compagnie d’assurance, ce dernier refuse de présenter une cotation au motif que la filiale du syndic qui est courtier en assurance l’aurait déjà sollicité.

Cette situation est non seulement contraire à la déontologie mais surtout préjudicie les syndicats des copropriétaires qui se trouvent contraints de maintenir leur contrat d’assurance multirisque immeuble, sans pouvoir le mettre en concurrence.

Par conséquent, nous serions intéressés à connaître les actions que vous envisagez d’engager afin d’assainir la situation dans l’intérêt non seulement des cabinets indépendants de courtage en assurance mais également des syndicats des copropriétaires qui ont connu une augmentation de leur prime extrêmement importante.

Au vu des nombreuses plaintes formulées par ces cabinets indépendants de courtage en assurance, l’ARC Nationale a décidé de se porter garant pour engager l’ensemble des actions nécessaires y compris judiciaires afin de ne pas laisser perdurer plus longtemps cette situation.

Je reste à votre disposition pour échanger plus longuement sur cette dérive qui biaise la concurrence et préjudicie les syndicats des copropriétaires.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Gouverneur, l’expression de ma haute considération.

Emile HAGEGE

Directeur Général »

Actions et Actus
Action

Comment sécuriser au maximum un produit important du syndicat des copropriétaires ?

L’administration d’une résidence par un syndic implique des dépenses d’entretien des parties communes, et parfois un produit, à savoir une somme créditrice au profit de cette collectivité. Ce montant correspond à une indemnité d’une police de l’immeuble, du cabinet défaillant (ou de ses assureurs) ou encore le prix de location ou de cession d’un bien immobilier appartenant au syndicat. Les copropriétaires se questionnent sur le moyen de sécuriser cette créance exceptionnelle vis-à-vis du syndic, en raison de craintes sur son évaporation. Existe-t-il un moyen, pour le syndicat des copropriétaires, de protéger cette somme ?

I. Sécurisation du produit du syndicat : placement sur un compte à terme négocié  

Le maintien par le syndic, de la trésorerie du syndicat des copropriétaires sur les comptes bancaires séparés (courant et rémunéré) de ce dernier, n’est pas garanti, que cette affectation résulte de son obligation légale (art. 18 de la loi du 10 juillet 1965) :

- de versement, sans délai, du fonds travaux obligatoire sur le support portant intérêts ; 

- d’exécution des délibérations de l’assemblée. 

Tout manquement en la matière constitue une faute grave, qui l’expose à :

- la nullité de plein droit de son mandat (via une décision de justice, Cass 3e civ. 13 février 2007, n° 06-15795) ou la résiliation de celui-ci (par une décision de l’assemblée), art.18 de la loi ;

- une action judiciaire civile visant à sa condamnation à se conformer à cet impératif légal, voire en indemnisation (tout comme ses assureurs) du préjudice du poursuivant dans l’inapplication par exemple d’une résolution de l’assemblée, Cass 3e civ 4 octobre 1995, n° 94 - 12048. 

Ce cadre légal ne préserve donc pas le syndicat contre la gestion illicite des comptes séparés du syndicat par le syndic, telle que le règlement d’interventions courantes par la réserve imputée sur celui rémunéré et dédiée au financement d’interventions exceptionnelles (art. 14-2-1 de la loi) :

- c’est-à-dire de travaux collectifs ne relevant pas du budget prévisionnel de fonctionnement ;

- malgré l’absence de la décision préalablement nécessaire de l’assemblée souveraine.   

Cette situation s’explique par le fait, que le syndic est le seul à pouvoir effectuer des opérations sur les comptes bancaires séparés du syndicat des copropriétaires, en sa qualité d’unique représentant légal de cette collectivité chargé de son administration (art. 18 de la loi).

Dès lors, la seule solution juridique, pour la sécurisation accrue d’un produit du syndicat des copropriétaires, consiste à ce que son assemblée opte pour l’ouverture d’un compte à terme et le placement sur celui-ci de cette créance par le syndic, et ce, à une date déterminée.

Le compte à terme est un produit garanti (monétaire) sur lequel le client s’engage à déposer une somme pour une durée précise, bénéficiant en contrepartie d’une rémunération majorée.

Comme tout contrat du syndicat, sa conclusion implique une résolution antérieure de l’assemblée selon les éléments essentiels (proposition conventionnelle de la banque) annexés à sa convocation notifiée aux copropriétaires (art. 11 al. 3 du décret du 17 mars 1967).

Il conviendra de veiller à ce que le projet de contrat comporte une clause par laquelle, toute action du syndic sur ce compte [à échéance ou anticipée (clôture dérogatoire)] requiert, de celui-ci, la présentation préalable au conseiller financier, d’une décision concordante de l’assemblée.

En cas de manquement de vigilance du banquier sur ce point, il engagera sa responsabilité à l’égard du syndicat lésé. Le client victime disposera de deux parties répondant de son dommage : la banque et le syndic, ainsi que les assureurs de ce dernier, dont sa garantie financière.

II. Sécurisation du produit du syndicat : un contrôle bancaire renforcé du conseil syndical

Outre cette stipulation sur le compte à terme, le conseil syndical a un rôle essentiel à jouer, dans le traitement licite de ce support par le syndic. Il s’agit pour cet organe collégial de remplir pleinement sa mission de contrôle et d’assistance du syndic dans sa gestion (art. 21 de la loi).

Pour mener à bien cette fonction, le législateur impose notamment au syndic de transmettre au conseil syndical, les relevés périodiques des comptes bancaires séparés du syndicat, dès réception de ceux-ci par l’établissement financier dépositaire (art. 18). Et ce texte de préciser, que toute carence du syndic, dans les trois mois de sa désignation en assemblée, vaut nullité de plein droit de son mandat (évoquée précédemment).

Sans en arriver là, l’alternative amiable consiste à insérer dans la convention d’ouverture des comptes séparés du syndicat, une clause au profit du conseil syndical prévoyant, soit :

- l’envoi de relevés périodiques au référent de cet organe collégial par l’établissement financier ;

- un accès internet consultatif sur ceux-ci, c’est-à-dire sans possibilité d’y effectuer la moindre opération, cette faculté demeurant au seul syndic, unique mandataire légal de cette collectivité.

Dans les deux cas, il faudra communiquer au banquier une copie du procès-verbal de l’assemblée de nomination du conseil syndical, ainsi que ses coordonnées électroniques ou postales. 

Enfin, il faut rappeler que le conseil syndical jouit d’un droit permanent d’accès ou de copie à tout document du syndicat auprès du syndic (art. 21 de la loi). Cette disposition institue une pénalité journalière fixée réglementairement à 15 € (art. 2 du décret du 7 octobre 2020), si le syndic contrevient à toute demande légitime (déterminée sur son objet et périodes) au-delà d’un mois. Elle représente donc une approche accessoire d’obtention par le conseil syndical, auprès du syndic, des relevés périodiques du compte à terme du syndicat, en cas d’échec de la voie initiale.

Un compte à terme bien ficelé peut constituer une source de sécurisation maximisée d’un produit important du syndicat. Néanmoins, toutes les précautions apportées ne s’avèrent pas infaillibles, face aux agissements de syndics professionnels et de leurs partenaires bancaires complaisants. En conséquence, le conseil syndical doit exercer une vigilance accrue et constante de la situation de ce compte séparé rémunéré, à l’aide notamment de ces relevés périodiques édités par l’établissement financier dépositaire. 

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Quand le Pharaon se regarde le nombril en toute élégance

A vrai dire, nous ne savions pas s’il était intéressant de passer ne serait-ce que cinq minutes à diffuser ce type d’informations et surtout si cela justifiait de prendre une place sur notre site internet au vu de l’actualité extrêmement riche concernant les copropriétés.

Mais compte tenu des faits extrêmement graves, il nous a semblé nécessaire de démontrer le mépris de certains syndics qui au demeurant se considèrent comme des représentants de la profession.

Le plus grave est que ce comportement inadmissible est salué par plusieurs personnes de la profession et même pire par des étudiants en herbe qui seront les gestionnaires de demain.

Pour comprendre la situation, présentons le post publié sur LinkedIn qui émane d’un président d’association qui se prétend représenter les gestionnaires de copropriété.

Gilles Frémont • 3e et +3e et +Directeur Copropriété / Président ANGC Directeur Copropriété / Président ANGC

- Monsieur Frémont compte tenu de la journée de grève du 10 septembre ne voulez-vous pas décaler la réunion ?
- Non. Cette réunion est prévue depuis 6 mois, j’ai passé des heures et des jours entiers à l’organiser, j’ai fait venir une dizaine d’intervenants, le maître d’œuvre, la banque, l’avocat etc, j’ai convoqué 75 copropriétaires, je me suis fait chier à trouver une salle qui convienne à tout le monde. Donc NON, je ne décalerai pas ma réunion. Les grèves et les manifestations on a l’habitude. En 2019 les trains ont fait grève pendant 3 mois, je me suis levé tous les jours à 4h du matin pour venir bosser. En 2020 on nous a enfermé pour le COVID, j’ai continué de taffer et de gérer mes copros depuis chez moi avec les moyens du bord, on n’était pas nombreux à répondre au téléphone, moi si. En 2023 pendant que les syndicats manifestaient et cassaient les vitrines des agences immobilières dans la rue, moi je prenais mon train tous les matins pour aller faire mes AG, traiter les fuites et répondre à mes 500 mails par semaine. Moi je n’ai jamais manifesté, je n’ai jamais fait grève, je paye mon essence et mes impôts plein pot, le peu qui me reste c’est pour les activités de mes gosses et un resto avec ma femme de temps en temps si ça te dérange pas. J’ai toujours fermé ma gueule et bossé tous les jours comme un con depuis 20 ans. Donc NON, je n’annulerai pas ma réunion, vous allez tous venir et vous allez pas m’emmerder avec vos grèves

Alors, rapidement, présentons les étapes :

I- Une paire de claques

Alors qu’un copropriétaire demande poliment à son syndic s’il était judicieux de décaler la réunion du 10 septembre dernier pour cause de grève, ce dernier monte sur ses grands chevaux en affirmant qu’il s’est pas fait chier à trouver une salle qui convienne à tout le monde, donc NON, il ne décalera pas la réunion.

Mais ensuite, nous avons le droit à un autoportrait de ce pharaon de la copropriété qui met en évidence son excellence pour enfin finir par les propos : « Vous allez pas m’emmerder avec votre grève ».

Nous espérons vivement qu’il s’agit d’une mythomanie et qu’il n’y a pas eu de demande réelle et encore moins de réponse de ce genre.

Mais il est quand même troublant qu’un mandataire de copropriété qui d’autant plus se présente comme un représentant du métier de gestionnaire n’a aucun scrupule à publier sur les réseaux sociaux et à affirmer à ses copropriétaires qu’il ne faut pas « le faire chier » et qu’il ne faut surtout pas « l’emmerder ».

II – Des gestionnaires qui applaudissent

On pourrait supposer que les gestionnaires au moins n’applaudissent pas ce type de comportement et au mieux le dénoncent au motif qu’il n’y a pas de raison d’insulter un copropriétaire qui exprime une demande légitime d’autant plus de manière polie.

Et pourtant 630 personnes valident ses commentaires et carrément 71 applaudissent.

Parmi ces stars, nous avons des experts auprès de la cour d’appel et médiatrice de copropriété en la personne de Marie-Hélène M., des responsables clientèle copropriété de chez FONCIA Julie F. , des gestionnaires de gérance de chez CYTIA Chrystelle B….

Quoi comprendre ? Une chose : un manque de respect des mandataires à l’égard de leurs mandants, ce qui implique une réelle volonté pour les syndics de ne plus les considérer comme des mandants mais de simples clients qui, s’ils ne sont pas contents, peuvent « se casser ».

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Le CONSUEL, c’est qui, c’est quoi ?

Souvent confondu avec le certificat qu’il délivre, le Consuel (COmité National pour la Sécurité des Usagers de l'ÉLectricité) est un organisme indépendant agréé par l’Etat en charge du contrôle des installations électriques neuves ou complètement rénovées.

En copropriété, vous n’êtes généralement concerné que dans un cas : la création d’un nouveau compteur Linky dans le cadre d’un réseau électrique auto (ou colonne horizontale), c’est normalement le seul cas de figure où vous aurez besoin d’un Consuel.

Ses missions essentielles sont les suivantes :

a) Vérifier la conformité des installations aux règles de sécurité en vigueur (NFC 15 100 en résidentiel)

b) Délivrer une attestation de conformité (indispensable à la mise en service[1] d’un compteur)

c) Être moteur dans l’information et la prévention des professionnels et particuliers à propos de la sécurité électrique.

Modalités :

La délivrance d’un certificat Consuel s’articule en plusieurs phases après la réalisation des travaux :

1-auto-contrôle par l’entreprise de la conformité des travaux et description dans un formulaire spécifique avec schémas d’installation.

2-examen et analyse du dossier par un certificateur Consuel

3-le cas échéant visite de contrôle sur site

4-délivrance de l’attestation de conformité.

Nota : cette conformité concerne exclusivement mais intégralement le réseau électrique et numérique situé après le compteur Linky et son disjoncteur abonné, tous deux sous la responsabilité du GRD.           

Le Consuel (entendez le certificat délivré par le Consuel) est alors téléversé à ENEDIS pour ‘ouverture’ du compteur. Une fois ouvert, même en cas de changement de fournisseur ou d’interruption de l’abonnement, le Consuel n’est plus nécessaire.

Validité :

Attention la validité d’un certificat Consuel est strictement de 1 an, une fois obtenu n’oubliez donc pas de le transmettre à ENEDIS sous peine d’avoir à recommencer le contrôle.

Coût :

Généralement le coût de ce certificat est inclus dans le devis de l’électricien et généralement les prix que pratique Consuel pour les professionnels sont moins élevés que pour les particuliers. La version électronique est légèrement moins chère que la version papier.

[1] Mise en service : 1ère mise sous tension d’un compteur neuf

 
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